Confrontés au pic de l'épidémie de coronavirus, les hôpitaux de Guyane bénéficient depuis le quinze juillet du soutien de treize professionnels volontaires du CHRU de Nancy.
Le 25 juin 2020 la directrice de l’Agence Régionale de Santé de Guyane tirait la sonnette d’alarme. Face à l’augmentation exponentielle du nombre d’hospitalisations dues à la COVID-19, Clara de Bort réclamait « un renfort massif » de personnels soignants. Le territoire dépasse le seuil d'alerte fixé par l'agence sanitaire, avec 50,1 nouveaux cas pour 100 000 habitants détectés ces sept derniers jours. La Guyane est le plus vaste département français. Il est grand comme le Portugal et souffre de difficultés importantes en termes de logistique et d'aménagement du territoire.
De l’aveu même de la directrice de l’Agence Régionale de Santé, la circulation du virus reste préoccupante. La Guyane est au plus fort de l’épidémie et les 3 centres hospitaliers de Cayenne, Saint-Laurent-du-Maroni et Kourou sont vite arrivés à saturation.Le Grand-Est a vécu la même situation critique en mars- avril 2020. Il a bénéficié du renfort de nombreux soignants des centres hospitaliers des autres régions de France. C’est au tour du CHRU de Nancy de faire acte de solidarité.La Guyane, c'est presque plusieurs pays. On a un littoral urbanisé et une immense partie qui n'est pas accessible par la route
Les 13 pros du @CHRU_de_Nancy envoyés en soutien des hôpitaux guyanais sont bien arrivés. Ils resteront 13 jours sur place. https://t.co/u1czZVEtuG pic.twitter.com/QRPFQFYJe7
— CHRU de Nancy (@CHRU_de_Nancy) July 15, 2020
Cinq personnels infirmiers et six aides-soignantes se sont portés volontaires ainsi qu’une responsable du pôle pharmacie et un médecin urgentiste. Ils sont spécialisés en anesthésie-réanimation et cardiologie. Ce sont des compétences indispensables pour gérer les urgences respiratoires et organiser la rotation des lits supplémentaires. Leur mission durera treize jours.