Crise énergétique : fermeture de la forge de Custines, 32 licenciements, "c'est la fin de l'aventure"

Avec une facture de gaz multipliée par dix au mois de novembre, la forge de Custines fermera ses portes au mois de décembre. L'usine spécialisée dans les alliages emploie trente-deux salariés en CDI.

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À Custines près de Nancy (Meurthe-et-Moselle), l’usine spécialisée dans les alliages et qui appartient au groupe Le Bronze-Alloys va fermer ses portes dans deux mois. La décision a été confirmée en comité central mardi 20 septembre 2022. Elle emploie trente-deux salariés, en CDI. Certains, les anciens de Manoir-Industrie, ont plus de trente ans d’expérience dans le métier. "C’est vraiment la fin de l’aventure. On termine les commandes et on ferme au mois de décembre", dit Yohann Claudon, opérateur sur machine et représentant du personnel Force ouvrière.

Au mois de novembre, l’entreprise va devoir renouveler son contrat d’approvisionnement en gaz avec à la clé, des hausses de tarifs importantes. Une facture multipliée par dix. "C'est considérable".  Une hausse confirmée par la direction de la société Le Bronze-Alloys. "Il y a un certain nombre de raisons qui nous obligent à fermer l’entreprise. La hausse du prix de l’énergie, c’est l’estocade", explique un dirigeant de la société, joint par téléphone par France 3 Lorraine. 

A cause du prix du gaz, il faut aussi bien comprendre que nous avons été obligé d'augmenter les coûts de fabrication.

Yohann Claudon, représentant du personnel Force ouvrière.

Depuis quelques temps, les coûts de maintenance sont devenus trop élevés. Mais le groupe doit également répercuter le coût exorbitant de la hausse énergétique sur ses clients. "A cause du prix du gaz, il faut aussi bien comprendre que nous avons été obligé d'augmenter les coûts de fabrication", explique Yohann Claudon. "Les bâtiments du site ont été construits en 1956. Les machines doivent impérativement être révisées très régulièrement. Cela a un prix" 

 

"C’est l’estocade"

 

Il faut ajouter à l’augmentation du prix du gaz, la hausse du prix de l’électricité, "le problème est le même, voire pire".

Dans le dernier Baromètre Palatine-METI réalisé du 7 au 15 septembre à paraître le 29 septembre, tous les résultats témoignent de l’impact massif de la crise énergétique sur les entreprises de taille intermédiaire : En France, 53,5% risquent de devoir réduire leur activité si les prix de l’énergie ne diminuent pas et 7% risquent même de devoir l’arrêter.

En Meurthe-et-Moselle, et en Lorraine, de nombreuses entreprises de taille moyenne risquent de devoir, elles aussi, mettre en place une réorganisation du travail afin de réduire les factures de gaz et d’électricité.

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