La ministre de l'Écologie Barbara Pompili l’a annoncé ce lundi, les terrasses chauffées seront interdites en 2021, dès la fin de l'hiver prochain. La mesure est perçue comme un nouveau coup dur pour les restaurateurs et patrons de bars de Nancy dont les terrasses sont équipées de chauffage.
C'est l'une des annonces phares du ministère de la transition écologique ce lundi 27 juillet, d'ici quelques mois, vraisemblablement après l'hiver, les chauffages extérieurs seront interdits sur les terrasses. En Lorraine, région dans laquelle les températures peuvent être très basses l'hiver, cette annonce brutale a jeté un coup de froid en ce contexte de crise sanitaire.
La terrasse représente parfois plus de 50% du chiffre d'affaires
La décision du gouvernement de mettre fin aux terrasses chauffées l’hiver qui survient après trois mois de fermeture pour cause de Covid-19 tombe mal pour les professionnels des cafés-restaurants, très fragilisés par la crise sanitaire.
C’est une réglementation qui peut nous faire sombrer.
En ce mois de juillet chaud et ensoleillé, les clients cherchent l'ombre plus que la chaleur. Mais dans ce bistrot nancéien situé place Charles III, six radiants chauffent l'extérieur durant l'hiver. Ici, la terrasse représente 50% du chiffre d'affaires, alors le patron s'inquiète : "Je ne comprends pas vraiment cette mesure (…) d’un côté l'État nous aide pour sortir de la crise et de l’autre prend une décision qui va nous enfoncer, c’est une règlementation qui peut nous faire sombrer".
Par -10°C, les radiateurs sont les bienvenus.
Côté clients, les avis sont partagés. "Par -10°C, les radiateurs sont les bienvenus", s'amuse une cliente, alors qu’une autre relativise : "ça ne me dérange pas de mettre un plaid sur mes genoux, le chauffage en terrasse n’est pas une nécessité".
Les terrasses chauffées sont une absurdité écologique.
— ? (@Ripisylve) July 28, 2020
Mais comme elles font débat depuis 2008, on peut s’interroger sur la pertinence de les interdire l’année où les bars et restos ont dû fermer 3 mois pour pandémie et sont soumis à des contraintes sanitaires hyper compliquées.
"Aberration écologique" selon la Ministre Barbara Pompili et les associations de défense de l'environnement, appoint indispensable à l'activité pour les autres, difficile de trouver un terrain d'entente pour l'instant. La mesure devrait entrer en vigueur au printemps prochain.