Grand froid : des personnes sans domicile fixe refusent d'être hébergées, "je préfère dormir tranquillement dehors"

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A Nancy, certains sans domicile fixe, ou sans-abri préfèrent dormir dehors malgré le froid.
En hiver, certains sans domicile fixe refusent d'être hébergés pour la nuit. A l'accueil de jour, au 34 de la rue des Fabriques, nous avons rencontrés quelques-unes de ces personnes afin de comprendre pourquoi elles font ce choix. ©France Télévisions

En hiver, certains sans domicile fixe refusent d'être hébergés malgré des températures négatives. À l'accueil de jour, "34 de la rue" à Nancy (Meurthe-et-Moselle), vendredi 12 janvier 2024, nous avons rencontré des personnes démunies afin de comprendre pourquoi elles font ce choix.

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Malgré des températures négatives depuis quelques jours en Lorraine, certains font le choix de dormir dehors toute l'année.

Ainsi, Nadine*, âgée d'une quarantaine d'années, a dormi dans la rue pendant plus d'un an avant d'accepter d'être logée dans un lieu d'hébergement à Nancy (Meurthe-et-Moselle).

"J’ai eu des mauvaises informations, des informations qui n’étaient pas top. Alors moi, je me suis dit au lieu d’avoir des histoires, des problèmes, tout simplement, je préfère rester sur mon arrêt de bus et dormir tranquillement dehors. J’ai eu des problèmes de gonflement de pieds, de jambes. On m’a proposé d'être hébergée trois jours et là, j'ai dit oui, j’accepte", dit-elle vendredi 12 janvier 2024. Aujourd'hui, il fait -4°. 

Quelquefois, on refuse d’appeler car il y a des personnes en état d’ivresse, donc moi je trouve un arrangement avec le 115, comme ça on sait qu’il n’y a pas d’histoire. Je m’arrange pour être avec quelqu’un de calme.

Nicolas, sans domicile fixe à Nancy

Nicolas reconnaît que le service d'hébergement d'urgence fonctionne bien à Nancy, mais parfois, il lui arrive encore de dormir dehors.

"Quelquefois, on refuse d’appeler car il y a des personnes en état d’ivresse, donc moi je trouve un arrangement avec le 115 comme ça on sait qu’il n’y a pas d’histoire. Je m’arrange pour être avec quelqu’un de calme. S’il me disait que je ne pouvais pas choisir avec qui j’étais, alors je dors dans la rue, ça c’est sûr", raconte Nicolas à Olivier Bouillon, journaliste à France 3 Lorraine. 

Une vie de froid

Christine, éducatrice spécialisée à l'Ars, est à leur contact depuis dix ans. Elle les connaît bien. "En premier lieu, on parlerait du fonctionnement du 115 par rapport au fait qu’il faut appeler tous les jours. Le fait qu’il faut avoir un téléphone. Et puis aussi toutes les personnes qui cohabitent, des personnes qui peuvent avoir des troubles psy, des personnes qui sont jeunes, des personnes qui sont âgées".

L'éloignement des centres d'hébergement du centre-ville constitue parfois un obstacle. La Métropole du Grand-Nancy compte environ 2500 places. 

*Son nom a été changé.

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