La ville de Rennes vient d’interdire les braseros au gaz ou électriques qui chauffent les devantures des cafés et restaurants. Alors faut-il interdire les terrasses chauffées à Nancy ? Visiblement la décision ne fait pas l’unanimité.
Au nom de l’urgence climatique, Rennes (Île-et-Vilaine) vient d'interdire les terrasses chauffées des bars et restaurants de la ville. Une décision qui fait réfléchir d’autres villes.
A Nancy (Meurthe-et-Moselle), aucune décision n'a été prise pour le moment.
La mairie dit réfléchir à la situation mais en concertation avec les commerçants.
"En aucun cas il est question de prendre une décision brutale d'un coup d'un seul et de dire on interdit le chauffage" dit Sophie Pommier, conseillère en charge du domaine public de la ville de Nancy.
"On va discuter ensemble. On va dialoguer avec eux et on va dire ce que l'on fait. On va réfléchir pour acquérir des appareils éventuellement plus écologiques", ajoute Sophie Pommier.
Ces terrasses chauffées vont-elles disparaître progressivement ?On est en train de faire n'importe quoi. Cela pollue ou cela ne pollue pas, point !
- Michel Bedu, Président fédération des hôteliers-restaurateurs de Meurthe-et-Moselle
Pour la fédération hôtelière une telle interdiction pourrait créer des injustices pour les cafetiers de la région.
"On a une clientèle très habituée qui est là justement parce qu'il y a du chauffage, sinon on aurait beaucoup moins de monde", explique Céline Lefort, cafetière et restauratrice.
Quand il ne fait pas très froid, quand il fait 8/10 ° il faut savoir les couper.
- Céline Lefort, restauratrice.
"Avec le défi écologique qui est devant nous, on doit être exemplaire sur l’espace public. Sur les villes de plus de 200 000 habitants, Rennes sera la première à interdire le chauffage dans les terrasses", explique le maire adjoint de Rennes Marc Hervé (PS).
Les premières terrasses chauffées sont apparues à partir de 2006, avec le décret d’application de la loi Evin sur l’interdiction totale de fumer dans les lieux public.Rennes interdit les chauffages en terrasse des bars au nom de l’urgence climatique. Une décision qui inquiète les commerçants, et fait réfléchir d’autres villes. https://t.co/6GC7vj4QAw
— Le Monde (@lemondefr) 31 décembre 2019
Pour l'instant, les villes de Bordeaux, Lille et Paris sont en pleine réflexion.