La sécheresse, chronique depuis 2015, est particulièrement grave cette année dans toute la région Grand-Est. A Vigneulles en Meurthe-et-Moselle, le GAEC de la Mirabelle fait face à une situation difficile.
Certes, l'été au mois de septembre, on y prend tous goût. Mais, pour les agricuteurs la sécheresse commence à poser de serieuses difficultés. Ainsi, dans le village de Vigneulles en Meurthe-et-Moselle, le GAEC de la Mirabelle fait face à la situation délicate. Il faut même acheter du fourrage ailleurs pour nourrir les animaux et installer des citernes dans les parcs."Aujourd’hui les piles de fourrage sont déjà bien entamées et on est même allé acheter du fourrage jusque dans la Meuse", dit Jean-Marc Bastien, éleveur, GAEC de la Mirabelle.
Dans l'exploitation, 150 agnelles attendent avec impatience leurs granulés. Ici les éleveurs n'ont pas le choix. Il faut nourrir les animaux car il n'y plus un seul brin d'herbe sur la parcelle. "On passe beaucoup de temps à apporter de l’alimentation alors que là on ne devrait plus le faire et même finalement on continue à alimenter le parc dans la prairie", ajoute Jean-Marc Bastien.Cela devient compliqué car la sécheresse touche toute la région
- Jean-Marc Bastien
La sécheresse menace le Gaec de la Mirabelle
Les puits et les ruisseaux sont aussi à sec. Il a fallu installer une citerne. "En France, on bat tous les records dans l'Est. C’est l’année la plus sèche jamais enregistrée", explique Alain Dupuy, hydrologue.Le Gaec de la Mirabelle, c'est cinq associés et deux salariés. La sècheresse commence à peser lourd sur la trésorerie. "On est en train de vivre une accélération des phénomènes et non pas une évolution. Le problème c'est qu’il faudrait atténuer cette sécheresse et cette absence d’eau", dit Alain Dupuy, hydrologue. "Car il n'y a pas assez d'eau dans les sols pour faire fonctionner les prairies".Chaque vache consomme au moins 60 litres d'eau par jour. De l'eau qu'il faut payer à la concession.On est en train de vivre une accélération des phénomènes
-Alain Dupuy, hydrologue
Ici, la situation est tendue mais reste encore sous contrôle.
Pour être optimal, le taux d’humidité de la terre agricole devrait atteindre 40 %. Et on en est loin. Mais pour d'autres éleveurs, l'idée de vendre une partie de leurs animaux pour limiter les pertes commence à être sérieusement envisagée.Peu à peu ce type de climat va donc s’installer et aura un effet cumulatif
-Alain Dupuy