L’Etablissement français du sang tire la sonnette d’alarme. Avec le couvre-feu à 18h, les donneurs ne se déplacent plus en fin de journée. Créneau où ils étaient nombreux jusqu’à présent. Les centres de prélèvements restent ouverts et vous pouvez vous y rendre avec une attestation.
Si vous cochez la case numéro 3 de l’attestation de déplacement (assistance aux personnes vulnérables), vous avez le droit de sortir pour aller donner votre sang. Les centres de prélèvements restent ouverts après 18h même dans les départements du Grand Est où est mis en place le couvre-feu. Beaucoup de gens l’ignorent et les dons s’en ressentent.
En ce moment, l’Etablissement français du sang enregistre un recul de 26% des dons par rapport à ses prévisions pour le mois de janvier 2021. Sur certains lieux de collecte, la baisse atteint 50% sur le créneau horaire 18h-19h30. Un horaire jusque-là stratégique puisque beaucoup de donneurs venaient en sortant de leur travail.
Stocks en baisse
Si les donneurs ont été très solidaires pendant les périodes de confinement, les yeux sont toujours braqués sur les stocks de sang.
Dans le Grand Est, il faut 1.500 dons chaque jour pour assurer les besoins quotidiens des hôpitaux. (10.000 en France). Ils permettent de soigner un million de personnes chaque année. Ils servent dans les opérations chirurgicales évidemment mais aussi dans les hémorragies lors d’accouchements difficiles ou, de plus en plus, dans les maladies du sang et les cancers. "Aujourd'hui, la thérapeutique transfusionnelle est plus importante que les accidents. 60% de nos produits sanguins vont à des personnes de plus de soixante ans, pour des anémies ou des cancers", explique Olivier Durat de l’EFS
Actuellement, il y a des stocks pour 12 jours. Avant les fêtes, c’était 18 jours. Il ne faudrait pas que la situation s’aggrave. "Si les donneurs se mobilisent en janvier, ça ira mais on préfère prévenir que guérir. On doit toujours être vigilants".
Les groupes disparus
P_rt_gez v_tre p_uv_ir, p_rlez du d_n de s_ng !
Vous comprenez quelque chose à cette phrase ? C’est ce à quoi ressemblerait un monde dans lequel il n’y aurait plus de lettres A, B et O. Depuis quatre ans en janvier, l’ESF mène une campagne sur les réseaux sociaux pour faire disparaitre symboliquement les trois lettres des principaux groupes sanguins. Le but est d’interpeller sur les effets du manque de produits sanguins.
Chaque citoyens peut partager ses vœux avec des lettres manquantes ou suivre le #MissingType. Il existe même un générateur de phrases en ligne.
Les collectivités et les entreprises jouent le jeu en retirant ces lettres de leurs logos:
Pour trouver un centre de collecte près de chez vous, cliquez ici.