Un décret impose le port du masque en entreprise à partir du 1 septembre 2020. Comment reçoivent-elles cette obligation ? Reportage dans une entreprise de salaison de Jarville-la-Malgrange à côté de Nancy où la mesure est diversement appréciée selon les postes de travail.
Aux salaisons Bentz à Jarville-la-Malgrange, Fiona, la responsable des ventes est au téléphone toute la journée. Installée dans un bureau avec une autre collègue, elle ne portait pas de masque jusqu’ici mais s’efforçait de garder ses distances. Elle a dû s’y mettre avec difficultés. Au premier septembre, la mesure est obligatoire en entreprise.
« Le matin j’ai souvent plusieurs personnes au téléphone. On ne s’entend pas. On ne se comprend pas. Les produits sont quand même particuliers et les gens sont pressés », explique-t-elle.
Des assouplissements souhaités
Même discours pour le PDG qui n'est pas contre le port du masque mais regrette cette généralisation à tous les postes de travail sans distinction.
Dans cette entreprise qui emploie 14 salariés, un protocole sanitaire strict existe déjà depuis 2014 pour éviter les maladies infectieuses. Avec lavage des mains et port du masque obligatoire dans certains ateliers. Pour le travail de manutention, le masque n’était en revanche pas jugé nécessaire.
Il y a une certaine incompréhension du personnel sur la généralisation du port du masque tout le temps et partout
Le patron explique : « le port du masque dans nos métiers on a l’habitude. Depuis 2014, on a beaucoup travaillé sur l’hygiène, notamment les contaminations aux gastro-entérites. On a déjà des mesures assez contraignantes sur le lavage des mains et le port du masque pour la manipulation des produits non protégés. Le problème c’est quand les salariés doivent faire des efforts physiques. Egalement ceux qui passent la journée au téléphone.
Il y a une certaine incompréhension de l’obligation généralisée à tout moment et partout. »
Un patron qui aimerait qu’on insiste plus sur la nécessité du lavage des mains et rappelle, qu’au début de l’épidémie quand les masques manquaient, ils en ont donné 1000 à des EHPAD.