JO 2028 : le squash officiellement ajouté au programme olympique des Jeux de Los Angeles, "ça va apporter du spectacle"

Cinq nouveaux sports ont officiellement été ajoutés au programme olympique des Jeux de Los Angeles. Parmi eux, le squash : une discipline très prisée aux États-Unis mais encore confidentielle en France. Son président, le Nancéien Julien Muller, nous répond.

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Le Comité international olympique (CIO) a adopté lundi 16 octobre 2023 le programme des JO-2028 de Los Angeles, marqué par l'arrivée de cinq nouveaux sports dont le squash. "C'est une bonne nouvelle, mais c'est quand même une surprise, on ne va pas se le cacher", avoue Julien Muller, président de la Fédération française de squash. "Nous militions pour ce résultat. Parlons donc de demi-surprise. Nous restions sur plusieurs campagnes qui ont échoué et notamment les JO de Londres en 2012. L’Angleterre est un pays de squash et je dois avouer que c'était une déception. Les campagnes suivantes pour intégrer les jeux se sont aussi soldées par des échecs. On n'était donc pas forcément plus confiant que ça pour les États-Unis, mais on va dire que les planètes se sont bien alignées", estime Julien Muller.

Le squash fait la différence

En plus du cricket, du baseball/softball, du "flag football" et de la crosse, le squash a donc séduit le comité organisateur des Jeux californiens. "Le fait de montrer une forme de persévérance en réaffirmant qu'on avait vraiment envie de faire partie du programme depuis longtemps a fait la différence", analyse Julien Muller, "le soutien fort de la fédération américaine et du comité d'organisation à Los Angeles était également très important. Ils souhaitaient tous les deux voir le squash devenir discipline olympique. Ils ont un peu fait le forcing auprès du CIO pour ajouter plus de sport que d'habitude. On en profite, tant mieux."

Les JO, future vitrine pour le squash ? Sans doute et le sport le lui rendra très bien. Du rythme, du spectacle, de l'intensité. Tous les ingrédients d'une retransmission sportive télévisée réussie. "C'est un sport qui est extrêmement vivant, intense et rapide", explique Julien Muller, "c'est un sport qui est assez moderne et assez spectaculaire à regarder parce que les échanges sont soutenus. Oui, ça va apporter du spectacle. C'est finalement ce que recherchent les chaînes de télévision qui retransmettent ces évènements. Dans le squash, il y a une vraie variation avec beaucoup de trajectoires possibles, en utilisant les murs latéraux, arrières… Bref, une très grande variété avec aussi des styles de joueurs très différents. Pas de monotonie et puis grâce au progrès technologique, c'est extrêmement agréable à regarder. Autant, il y avait 25 ans, c'était compliqué de suivre la balle par exemple, mais c'est vraiment du passé."

On espère maintenant que ces JO vont susciter des vocations toujours plus fortes et permettre d'avoir encore un peu plus de moyens pour accompagner tous ces jeunes qui rêvent de titres et de podiums

Julien Muller, président de la Fédération française de squash

Depuis Jarville, près de Nancy, ce passionné de sports de raquette dirige la Fédération française de squash depuis bientôt trois ans, en parallèle à ses activités à la tête du club du TSB. "Ça coûte de l'argent de construire un terrain de squash" reconnaît Julien Muller "mais les pouvoirs publics jouent le jeu contrairement à avant où on laissait les structures privées gérer dans leur coin. Un terrain, ça vaut 40.000 euros. Ce ne sont pas des investissements qui sont spécialement plus lourds que le tennis ou le paddle par exemple. Mais, c'est clair, on a un manque de terrains. Aujourd'hui, on travaille de plus en plus avec des collectivités pour installer du squash dans des pôles de raquettes avec d'autres activités, comme du badminton ou du paddle. On a 70% de nos clubs qui sont multi-activités."

En France, on dénombre 200 000 pratiquants, dont 16 300 licenciés en 2022. "Ces JO, on a envie d'y participer, mais aussi de gagner", conclut le président, "depuis plus de 20 ans maintenant, on a presque systématiquement des joueurs dans le top 10 mondial. On a notamment eu deux joueurs qui ont été à la fois champions du monde et numéro 1 mondiaux, Thierry Lincou en 2004 et Grégory Gaultier en 2015. Victor Crouin, le meilleur représentant actuel, est dans le top 20 mondial. On espère maintenant que ces JO vont susciter des vocations toujours plus fortes et permettre d'avoir encore un peu plus de moyens pour accompagner tous ces jeunes qui rêvent de titres et de podiums."

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