La cérémonie de clôture mettra un terme à une quinzaine réussie pour la France qui bat ses records olympiques à domicile. Pour les Lorrains engagés, les Jeux de Paris resteront dans les mémoires par le nombre de médailles, autant que pour celui des contre-performances.
24 arrêts avec 42% de réussite, mais l’élimination en quart de finale au bout d’un match pourtant maîtrisé face à l’Allemagne : le gardien messin de l’équipe de France de handball Vincent Gérard tire sa révérence à 37 ans sans avoir pu gratter une dernière médaille en bleu. S’il n’a pas démérité avec des performances de classe mondiale dans les cages, il paie un tournoi olympique compliqué où les hommes de Guillaume Gilles ont balbutié leur jeu, s’inclinant deux fois dès le début de la compétition. "Je ne suis plus un handballeur et c’est compliqué à vivre" livrait le Messin le soir de la défaite, après vingt ans au plus haut niveau.
Autre retraité annoncé, Olivier Krumbholz quitte la planète handball avec le sentiment du devoir accompli. La défaite en finale face à la Norvège lui permet d’ajouter une quinzième médaille autour de son cou, en 23 ans passés à la tête de l’équipe de France féminine. Chapeau bas : le technicien messin a hissé les filles au même niveau que les garçons et contribué à faire du handball tricolore une référence mondiale. Sarah Bouktit, la pivot de l’équipe originaire de Mont-Saint-Martin en Meurthe-et-Moselle, ramène elle aussi une médaille d’argent en Lorraine.
Le footballeur originaire de Montigny-les-Metz, Kiliann Sildillia, perd en finale face à l’Espagne mais l’auteur d’un but en phase de poule et d’une passe décisive en demi-finale décroche l’argent au terme d’un tournoi réussi.
Fin de la malédiction pour Simon Delestre
Après plusieurs désillusions aux Jeux de Rio, cheval blessé la veille de l’épreuve, et à Londres, rêne cassée, le cavalier mosellan Simon Delestre revient au pays avec une médaille de bronze décrochée au concours complet par équipe. A 43 ans, sa quatrième sélection olympique aura été la bonne, pour celui qui a été numéro 1 mondial du saut d’obstacles en 2016.
Du bronze aussi et quelques larmes pour Lisa Barbelin : l’archère échoue par équipe et lors de l’épreuve mixte, mais elle devient la première Française de l'histoire olympique du tir à l'arc à obtenir une médaille en individuel.
Magda Wiet-Hénin était sans doute la sportive lorraine la plus attendue pour ramener l’or olympique de Paris, mais la championne du monde 2023 de taekwondo échoue dès les quarts de finale de la compétition. "J’étais dépassée par les émotions" a reconnu la combattante après sa défaite surprise. Rien non plus pour Lucas Kryzs en tir, ni le rameur mosellan Hugo Beurey qui n’a pu se qualifier pour la finale en deux de couple poids léger.
La marcheuse Clémence Berreta termine 15è du 20 kilomètres pour ses premiers JO, fidèle à son objectif. L’heptathlète Auriana Lazraq-Khlass, médaille d’argent aux derniers championnats d’Europe, a raté sa première journée de compétition, et finit 16è. Engagé sur 10000 et 5000 mètres, le Sarregueminois Yann Schrub a abandonné lors de la première finale, et a terminé 12è de la seconde, une belle performance pour le vice-champion d’Europe du 10000.
L’autre Sarregueminois était au bord du tapis pour encourager Jamal Valizadeh en lutte gréco-romaine. Si son athlète, engagé sous le maillot de l’équipe des réfugiés en moins de 60kg, a quitté la compétition dès le premier tour, Eric Cirk le mythique entraîneur de 60 ans confiait après le tournoi son immense joie d'avoir pu connaître la compétition olympique, après avoir emmené plusieurs générations de lutteurs mosellans au plus haut niveau mondial.