Elle veut apporter de l'éthique dans le monde de la boucherie. Léna Perrin-Manginois est originaire de Lorraine. Elle a remporté le trophée national de l'apprentissage dans l'artisanat. Un prix national destiné à mettre un coup de projecteur sur l'apprentissage.
Découper des épaules d'agneau ou des cuisses de boeuf, c'est la passion de Léna. À tout juste 18 ans, auréolée de son trophée de l'apprentie de l'année, elle veut montrer que la bouchère... n'est pas que la femme du boucher. "Je suis super fière de l’avoir remporté. Ça prouve que même en étant une femme, on peut faire bouchère", raconte Léna Perrin-Manginois, lauréate du trophée de l'apprentissage. Elle travaille chez Alain Georges à Saint-Max (Meurthe-et-Moselle).
Kévin Gridel est son professeur au CFA de Laxou. "C’est déjà très enrichissant pour elle et pour nous également. Bien sûr, c'est toujours une fierté d’avoir une fille dans un métier qui est très masculin. Maintenant tout est beaucoup plus facile".
Mais bon j’ai envie que les gens pensent comme moi et que tout le monde mange un peu moins de viande
Léna, 18 ans, apprentie bouchère
Une bouchère écolo : "C’est vrai que les femmes ont surtout peur du poids des carcasses. C’est sûr que pour porter les cuisses de bœuf, il faut être un peu costaud. Mais là, il y a des rails partout donc ça va. Et ce que je veux, c'est changer les mentalités. Je me suis demandé comment faire parce que c’est bien de manger de la bonne viande".
Et elle prône le fléxitarisme : "Mais bon, j'ai envie que les gens pensent comme moi et que tout le monde mange un peu moins de viande. On pourra avoir de la meilleure qualité et en plus les élevages intensifs, ça pollue la planète. Je veux avoir une boutique et collaborer avec des éleveurs qui respectent mes principes écolos et faire passer le message à mes clients qu’ils peuvent acheter de la bonne viande chez moi".
Léna a déjà prévenu son compagnon, lui aussi apprenti charcutier. Dans la boutique, ça sera elle la patronne !