Lorraine : "Dans le Pays-Haut nous sommes toujours en sous-effectif", selon un policier du syndicat Unité FO

Après une série de violences, le ministre de l’intérieur Gerald Darmanin était dans le Pays-Haut ce lundi 29 mars 2021. Il a annoncé la création de 85 postes de policiers supplémentaires en Lorraine. Mais pour les syndicats policiers, ce n'est pas assez.

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La situation reste toujours très tendue dans le Pays-Haut (Meurthe-et-Moselle). Lundi soir, à Mont-Saint-Martin, comme pratiquement toutes les nuits depuis quelques semaines, plusieurs voitures ont été brûlées, du mobilier urbain saccagé, "les incidents avec les forces de l'ordre ont lieu tout le temps depuis des années", raconte Laurent Bessin, délégué d’Unité SGP Police FO. Pourtant, quelques heures plus tôt, Gerald Darmanin, le ministre de l'intérieur était là.

 

 

Une visite attendue avec impatience par les policiers du Haut du département. "C'est bien qu'il soit venu. Pour nous, cela démontre que l'on ne nous oublie pas et on a aussi l'impression d'être entendu", explique Laurent Bessin.

 

 

Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin était donc en déplacement lundi 29 mars à Thionville et à Mont-Saint-Martin. Il a annoncé l'arrivée de 48 nouveaux policiers en Moselle et 35 en Meurthe-et-Moselle. Mais pour le syndicat Unité FO, le compte n'y est pas. "Ici, il faudrait une centaine de policiers. Il y en a 76. Mais au mois de mars, cinq policiers stagiaires sont arrivés. C'est bien, mais ils viennent juste remplacer cinq autres policiers partis en mutation ou à la retraite. Donc on revient à la case départ. Les autres, 14 doivent arriver au mois de mai. On verra". Car ici, ajoute Laurent Bessin : "les fonctionnaires ne sont pas souvent originaires de la région et donc ils demandent leur mutation dès qu'ils en ont la possibilité".

Le manque d'effectif devient pesant

Abdel Nahass, Unité FO police

Car dans cette région, depuis plusieurs années la situation est très difficile. Comme si la délinquance était devenue une "vieille habitude". Les scènes de violences urbaines se répètent jour après jour. Elles s'expliquent bien souvent par la proximité avec les frontières, le manque d'effectif et des conditions parfois difficiles à vivre. "Les statistiques de la police le montre bien, le Pays-Haut détient l'un des records de France de voitures brûlées".

 

 

La première table ronde du "Beauvau de la sécurité" s'est déroulée le lundi 8 février dernier et était consacrée aux relations entre la police et la population.

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