C'est une affaire qui remonte à 1999. Juste avant les vacances d'été, des bouts de corps humains dépecés sont retrouvés dans un canal à Nancy. Des corps d'anciens détenus de la prison de Saint-Mihiel. Leur ancien compagnon de cellule, Nadir Sedrati s'avère être le meurtrier.
Des restes humains découverts dans le canal
Tout commence en mai 1999 par une pêche macabre dans le canal de Nancy. Des pêcheurs à la ligne et des éclusiers y découvrent toute une série de débris humains… en très mauvais état. On pense d'abord que le cadavre a été déchiqueté par les hélices d'un bateau, à un corps de suicidé ou encore à un simple accident.
Mais l'expertise révèle en fait qu'il s'agit d'une affaire criminelle : Les membres ont été découpés avec un couteau et les os ont été sciés.L'enquête permet d'identifier une main retrouvée parmi les restes humains : il s'agit de celle d'un truand allemand Hans Gassen. Mais l'enquête d'abord orienté vers une affaire de banditisme européen, finir par s'orienter vers une série de crimes.
Le point commun : La prison de Saint-Mihiel
Nadir Sedrati est arrêté mais nie les faits. Pourtant, dans son appartement de la banlieue nancéienne, On découvre une broyeuse à végétaux, du cyanure, une scie et des couteaux de boucher, ainsi que des traces de sang. Sedrati désigne un coupable, un certain Hans Muller. Les deux hommes se connaissent. Tout comme les trois victimes qui ont été identifiées, ils ont un point commun. Ils se sont rencontrés en détention à la maison d'arrêt de Saint-Mihiel dans la Meuse. Mais Hans Muller est mis hors de cause.Les procès révèlent un personnalité complexe
C'est alors le temps des procès pour Nadir Sédrati. Le premier devant les assises de Meurthe et Moselle en avril 2002. Le second, un an plus tard en appel à Metz. Celui que les policiers lorrains ont surnommé « le dépeceur du canal » est condamné à la perpétuité assortie d'une période de sûreté de 22 ans. Et à chaque fois dans le box, le sexagénaire fait le spectacle.Un comportement fantasque qui va de pair avec une personnalité plutôt atypique. Arnaqueur, affabulateur, menteur, manipulateur... Malgré tous les efforts déployés durant ces deux procès par Nadir Sedrati pour brouiller les pistes, le masque tombe.
Selon Jean Christophe Erbstein, ancien journaliste à l'Est républicain, qui a suivi cette affaire :
Une zone d'ombre plane néanmoins toujours dans cette affaire. Celle du mystère de la troisième victime qui avait également disparu à sa sortie de prison! Car si Nadir Sedrati a bien été inculpé pour avoir assassiné trois anciens codétenus, ni le corps du troisième homme, ni même le moindre de ses restes, n'ont jamais été retrouvés.C'est quelqu'un qui voulait être un autre.
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