Le conducteur contrôlé en état alcoolique peut, depuis 2019 sur décision préfectorale, garder son permis mais a l’obligation d’équiper son véhicule d’un éthylotest anti-démarrage. En Meurthe-et-Moselle, ce dispositif est généralisé depuis le 1er juin. Explications.
Pour lutter contre l’abus d’alcool au volant et contre la récidive, le préfet a maintenant la possibilité de proposer à un conducteur présentant une alcoolémie supérieure à 0,8g/l et inférieure à 1,8g/l d’installer un éthylotest anti-démarrage (EAD), pour une durée pouvant aller jusque six mois.
La mesure déjà testée dans sept départements -Drôme, Finistère, La Réunion, Loiret, Manche, Nord et Vendée- est généralisée en Meurthe-et-Moselle depuis le 1er juin 2019
Comment ça marche ?
L’éthylotest antidémarrage est un instrument placé dans le véhicule qui mesure le taux d’alcool dans l’air expiré du conducteur associé au système de démarrage du véhicule. Il interdit la mise en route du moteur si le taux d’alcool enregistré est supérieur à celui autorisé par la législation, soit 0,5g d’alcool par litre de sang.Coût et installation
L’installation d’un éthylotest anti-démarrage, à la charge du contrevenant, peut s’effectuer de deux manières :• L’achat (coût d’environ 2 000 euros frais d’installation compris) ;
• La location (soit environ 1 100 euros pour six mois, montage et démontage compris).
Il ne peut être monté que par un installateur agréé par la préfecture. Dans le département de Meurthe-et-Moselle, un seul professionnel est habilité pour installer ce matériel : le garage Euromaster France de Ludres.
Alternative à la suspension de permis de conduire, l’éthylotest anti-démarrage permet à des contrevenants de pouvoir continuer à utiliser leur véhicule pour se rendre sur leur lieu de travail et à mener une vie sociale normale.
Cette mesure ne s’appliquera pas pour les conducteurs qui:
• refuseraient l’installation du dispositif ;
• seraient contrôlés avec un taux supérieur à 1,8g/l de sang (0,9mg/L d’air expiré) ;
• seraient l’auteur d’un accident corporel ;
• cumuleraient au moment du contrôle, en plus d’une alcoolémie supérieure à celle autorisée par la législation, avec une autre infraction au code de la route (vitesse, usage de stupéfiants, téléphone…) ;
• seraient en état de récidive ou de réitération (conducteurs qui auraient eu une suspension de permis de conduire ou ayant fait l’objet de contrôles positifs à l’alcool ou aux stupéfiants) ;
• seraient détenteur d’un permis de conduire étranger ;
• ne seraient pas en mesure, lors du contrôle, de présenter leur permis de conduire.
En Meurthe-et-Moselle, deux conducteurs ont déjà ce dispositif installé dans leur véhicule.
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