Nancy : face au coronavirus, "nous sommes prêts" explique le responsable des urgences du CHRU de Nancy

ALors qu'Emmanuel Macron a annoncé ce mercredi 14 octobre un renforcement des mesures pour lutter contre l'épidémie de covid-19, nous avons posé trois questions sur la situation en Meurthe-et-Moselle au Docteur Lionel Nace, chef du service des Urgences du CHRU de Nancy.

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Alors que le président de la République Emmanuel Macron annonçait une nouvelle série de mesures pour lutter contre la désormais confirmée "seconde vague" de malades du coronavirus, nous avons voulu faire le point sur la situation en Meurthe-et-Moselle avec le docteur Lionel Nace, chef du service des urgences du CHRU de Nancy.

Comment ça se passe en ce moment aux Urgences ? 
Il n’y a pas véritablement d’afflux lié à la Covid19. Quelques patients viennent mais cela n’a rien à voir avec la situation que l’on a connu ici en mars dernier. C’est beaucoup plus calme. 
Ce qui nous inquiète un peu plus, c’est la gestion en parallèle de tous les flux. Il y a 6 mois, tous les lits étaient réquisitionnés et concentrés sur les patients covid19. Aujourd’hui, on doit gérer les autres pathologies en plus. A force de fermer des lits, il y a des tensions qui se créent. Si on rouvrait 10 à 20 lits dans l’hôpital ça réglerait les problèmes la plupart du temps. 

Avez-vous tous les éléments de protection dans votre service ?
Aux urgences on n’a jamais eu de gros soucis. Aucun problème pour se fournir en masques chirurgicaux ou FFP2 aux urgences ou en réanimation. Le seul problème qui persiste, c’est l’approvisionnement en sur-blouses. On a transformé des sacs poubelle, mais travailler emballer dans du plastique ce n’est pas pratique pour les équipes. C’est vite le sauna. On aimerait bien que des entreprises françaises se lancent dans la confection ça nous éviterait de passer commande en Chine. 
Comment expliquez-vous qu’il y ait moins de passage aux urgences pour coronavirus ?
En fait, en termes de patients diagnostiqués positifs, on est déjà au-dessus du seuil d’alerte en Meurthe-et-Moselle et dans les Vosges. Mais la population semble moins gravement malade et plus souvent asymptomatique. Il est probable que dans le Grand Est, comme la population a été violemment touchée en début d’année, les habitants sont plus vigilants au respect des gestes barrières. La Lorraine est moins attractive pour passer des vacances d’été que les Alpes ou le Sud…Il y donc eu moins de brassage de population, moins d’échange et donc moins de transmission. Ce n’est pas une certitude mais ça reste un début d’explication.
Il est même question d’accueillir des patients infectés
(dans d'autres régions, NDLR) par le covid19. C’est un juste retour des choses pour les établissements hospitaliers qui ont pris en charges certains de nos patients au plus de la crise. C’est une bouffée d’oxygène dans un service hospitalier quand des lits se libèrent et que l’on sait que les patients vont être soignés.

Depuis le 19 septembre, le département de Meurthe-et-Moselle est classé en zone de circulation active du Coronavirus, mais ni la métropole du Grand Nancy, ni aucune autre zone en Lorraine, n'est pour l'instant placée sous le régime du couvre-feu annoncé par Emmanuel Macron pour les zones les plus touchées par la maladie.

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