La rentrée post-confinement s'est déroulée un peu partout ce mardi 12 mai dans les écoles maternelles et primaires qui ont pu ou voulu ouvrir leurs portes. En moyenne, un élève sur dix était en classe aujourd'hui en Lorraine. Exemple ce matin à l'école Stanislas de Nancy.

"Les enfants reviennent à l'école avec l'espoir de retrouver leurs copains, de jouer ensemble, mais ce vivre-ensemble est modifié, nous sommes obligés de retreindre ces contacts." 
Le directeur de l'école Stanislas de Nancy, Jean-Jacques Petin, résume bien l'état d'esprit de cette rentrée hors du commun, ce mardi 12 mai 2020. L'aspect sanitaire prime sur le pédagogique.

La sécurité sanitaire est la priorité.
- Philippe Luscan, inspecteur de l'Education nationale

"On fait tout pour que les gestes barrières soient mis en place. Pour nous, la priorité est sanitaire, c'est très important", explique l'inspecteur de l'Education nationale, Philippe Luscan.

C'est la condition pour ouvrir les grilles des écoles. Un protocole a été instauré, à coups de gestes barrières et de distanciation physique, et présenté aux parents par mail suffisamment en amont. Prise de température devant la porte d'entrée, passage aux toilettes pour se laver les mains, port du masque encouragé... Des règles assez lourdes pour des enfants âgés de 6 à 11 ans. Neil, élève de CM1, est plutôt résolu: "C'est pas grave, c'est à cause de l'épidémie."

Les parents sont toutefois confiants. "Ça fait deux mois qu'on pratique les gestes barrières à la maison, explique Fama, une maman rencontrée devant l'école. Mon enfant est anxieux de me ramener la maladie mais très heureux de retrouver ses copains."

C'est pas grave, c'est à cause de l'épidémie.
- Neil, en CM1

"C'est rassurant que les enfants n'aient cours qu'une demi-journée et pas la journée entière", raconte Lucie, maman de deux élèves.
 

Demi-classes

Les classes fonctionnent en petits groupes, afin que les élèves soient suffisamment espacés dans la salle. Dans la classe de CM1 d'Amélie Pouly, 10 élèves sont présents ce matin, 11 seront là cet après-midi. Parmi eux, "cinq enfants sont là toute la journée car leurs parents travaillent, notamment dans la santé," explique Amélie Pouly.
Au total, 16 élèves de CM1 sur 33 sont présents.

On ne sait pas comment ça va se passer.
- Amélie Pouly, professeure des écoles

Les gestes barrières ralentissent forcément le rythme de la classe. Dès l'entrée dans l'école, les enfants doivent se laver les mains, puis attendre à leur pupitre. Mais cette procédure prend beaucoup de temps. "Les élèves arrivent sur une période étendue de 40 minutes, donc les premiers doivent être occupés le temps que tout le monde arrive et qu'on puisse commencer concrétement la classe," décrit Amélie Pouly.
 


Les professeurs ont beaucoup d'attente vis-à-vis de ce redémarrage. "On ne sait pas du tout comment ça va se passer, confie Amélie Pouly, qui fait classe avec un masque et une visière de protection. On va s'adapter aujourd'hui, et on pourra voir, dans les jours à venir, ce qu'on peut faire, ou ne pas faire."
 

1 élève sur 10 présent

A l'école Stanislas, on attend ce mardi une bonne centaine d'élèves, sur les 200 habituellement inscrits. Un peu plus d'un élève sur deux devrait être présent. 

C'est beaucoup plus que la moyenne lorraine. Selon le rectorat, 20.000 élèves se sont rendus en classe aujourd'hui, sur les 194.000 que compte l'académie de Nancy-Metz. Soit un peu pus d'un élève sur dix.

Un chiffre qui s'explique de plusieurs manières:
  • un certain nombre de parents n'ont pas souhaité remettre leur enfant à l'école dans l'immédiat, c'est la règle du volontariat
  • il a été demandé aux écoles de cibler en priorité les grandes sections de maternelle, les CP et les CM2.

Voici la proportion d'écoles primaires et maternelles ouvertes aujourd'hui selon les départements:
  • Meurthe-et-Moselle : 55%
  • Meuse : 38%
  • Moselle : 33%
  • Vosges : 89%

 
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