L'édition 2021 du salon de l'Agriculture, qui devait se tenir à Paris du 27 février au 7 mars, est annulée en raison du Covid-19. Pour les agriculteurs lorrains, interrogés mercredi 14 octobre, cette annulation est inévitable même si le salon reste "une manifestation qui va nous manquer".
L'édition 2021 du salon de l'Agriculture, qui devait se tenir à Paris du 27 février au 7 mars 2021, est annulée dans sa forme actuelle en raison de l'épidémie de coronavirus (Covid-19).
Le concours général des produits agricoles sera maintenu. Pour les agriculteurs lorrains, mercredi 14 octobre 2020, "ce n'est pas une surprise, on s'y attendait", dit Daniel Perrin, secrétaire général de la section régionale FNPL dans le Grand Est.Cette annulation est subie, elle n'est pas choisie.
Face aux conséquences de la pandémie de #COVID19 impliquant restrictions, obligations et contraintes pour la tenue d’événements et de salons, le #SIA2021, qui devait se tenir du 27 fév. 2021 au 7 mars 2021 est reporté sur l’édition 2022. https://t.co/A7jpCrpCBV pic.twitter.com/F3RS3olvhK
— Salon International de l'Agriculture (@Salondelagri) October 13, 2020
Le plus gros salon en France
Il s'était tenu in extremis début 2020 juste avant le début du confinement. "Cette année, c'est la raison qui l'emporte", ajoute Daniel Perrin. "On ne peut que le regretter bien sûr, mais avec la Covid personne ne sait ce qui se passera dans six mois".La décision, qui juridiquement reste un report à 2022, a été prise mardi 13 octobre par le Ceneca, propriétaire du salon, et Comexposium, son organisateur.Un manque de visibilité
Depuis quelques années, Ludovic Picaut, éleveur en Moselle expose au salon de l'Agriculture pour défendre la race charolaise.Son élevage a débuté en 1973 par Mireille et Bertrand, ses parents. Aujourd'hui, l'exploitation compte 150 mères et huit taureaux, dont le désormais emblématique Nelson. "Le salon est indispensable pour la promotion des produits agricoles français. Pour moi cette annulation est une vraie déception", explique Ludovic Picaut, éleveur en Moselle. "Notre absence implique un manque de visibilité pour la race charolaise et pour les éleveurs en général. Mais on ne sait pas où on va avec ce virus".Le concours général, qui juge chaque année environ 12.000 produits agricoles et alimentaires français sera à priori maintenu avec l'accord du ministère de l'Agriculture. "Il y devrait y avoir une mise en place de points de vente de produits agricoles à Paris, vraisemblablement dans des marchés fermiers de plein air", précise les organisateurs à l'AFP. Il pourrait se tenir dans différentes villes de province.Pour moi c'est une vraie déception.