Nancy : un pharmacien biologiste condamné à 7 ans de prison pour le viol de 5 patientes

Un pharmacien biologiste a été condamné vendredi 20 novembre 2015 en soirée à sept ans de réclusion criminelle par la cour d'Assises de Meurthe-et-Moselle pour le viol de cinq de ses patientes.

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La cour d'Assises de Meurthe-et-Moselle a suivi les réquisitions de l'avocat général, qui avait demandé sept ans de réclusion criminelle et l'interdiction définitive d'exercer sa profession. Elle a condamné vendredi 20 novembre 2015 le pharmacien biologiste  à sept ans de réclusion criminelle pour le viol de cinq de ses patientes.
Et elle y a ajouté l'inscription au fichier automatisé des auteurs d'infractions sexuelles.

Les faits​

La première plainte avait été déposée en décembre 2005 par une femme estimant que le pharmacien s'était livré à "des gestes qui ne relevaient pas seulement de l'acte médical" lors d'un prélèvement gynécologique dans son laboratoire.
Au cours de l'examen, qu'elle avait trouvé particulièrement long, il avait introduit un doigt dans ses parties génitales et tenu des propos déplacés sur son anatomie, selon la plaignante, une infirmière.
Le pharmacien avait expliqué avoir "dérapé avec elle du fait de sa beauté", ajoutant que le pull noir que portait la patiente avait déclenché chez lui "une sensualité".

L'enquête a permis d'identifier quatre autres femmes victimes d'agissements similaires. Seule l'une d'elles ne s'est pas portée partie civile au procès.

"Lorsque vous entrez dans un laboratoire médical, vous y allez pour être soigné, pris en charge, pas pour vous faire agresser sexuellement. L'accusé a cherché à traîner les victimes dans la boue". Cédric Lomone, avocat général.


Le pharmacien, revenant sur ses premières déclarations, a soutenu tout au long du procès qui s'était ouvert mercredi qu'il n'avait fait que commettre des "gestes professionnels".

"Ce qu'il a fait avec ses doigts ne relevait pas d'un acte médical", a rétorqué l'un des avocats de la partie civile, Me Marie Desmet, rappelant que le pharmacien n'était pas gynécologue.
Les patientes se trouvaient dans une position "d'infériorité psychique parce qu'elles avaient à faire à une personne du corps médical en qui elles avaient confiance", a argué une autre avocate de la partie civile, Me Sonia Rodrigues.

Poursuivi pour viols et agressions sexuelles commis par une personne abusant de l'autorité que lui confère sa fonction ainsi que pour exhibition sexuelle, le pharmacien encourait 20 ans de réclusion.

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