Dans les départements lorrains, le score du PS, dimanche 10 avril, n'a pas franchi la barre des 2%. Tour d'horizon des résultats du Parti Socialiste en Meurthe-et-Moselle, Moselle, Meuse et dans les Vosges pour ce premier tour de l'élection présidentielle.
Sur Twitter, le maire de Nancy Mathieu Klein, également l'un des porte-paroles d'Anne Hidalgo n'a pas caché sa déconvenue dans la soirée du dimanche 10 avril 2022 : "Les résultats de ce soir, à Nancy, comme en France, sont bien évidemment une grande déception pour moi".
En 2017, Les Verts et le Parti Socialiste avaient pourtant fait front commun, ce qui leur avait permis un score permettant a minima de rembourser leurs frais de campagne. Mais au soir de ce premier tour, les deux partis, qui portaient seuls leurs convictions, ont vu leurs scores s'effondrer.
"Une situation de mort quasi-cérébrale"
Désigné comme l'un des grands perdants du premier tour de cette élection présidentielle, le parti socialiste peine de plus en plus à convaincre son électorat. Petit tour d'horizon des résultats du parti socialiste dans les quatre départements et leurs préfectures, en 2022 et en 2017.
Résultats du PS au premier tour de l'élection présidentielle en 2022 :
- Meurthe-et-Moselle : 1,80% (6,22% en 2017)
- Moselle : 1,44% (5,27% en 2017)
- Meuse : 1,51% (4,59% en 2017)
- Vosges : 1,53% (4,96% en 2017)
Résultat du PS au premier tour de l'élection présidentielle en 2022 dans les 4 préfectures de Lorraine :
- Nancy : 2,45% (9,54% en 2017)
- Bar Le Duc : 2,31% (7,21% en 2017)
- Metz : 1,68% (7,79% en 2017)
- Epinal : 1,73% (7,01% en 2017)
Pour Michaël Weber, interrogé par France Bleu, ces résultats traduisent "une situation de mort quasi-cérébrale" de la famille socialiste. "Je me sens à la fois déçu, mais je perçois une énorme responsabilité : la reconstruction de la gauche. La question se pose aujourd'hui. Il faut absolument qu'il y ait un sursaut d'une gauche sociale-démocrate pour qu'elle résiste. Le "ripolinage" ne suffira pas, le changement des équipes ne suffira pas. La maison n'est pas à rénover mais à reconstruire." Pour le premier secrétaire du PS en Moselle, il faut "changer de nom, recomposer le parti, faire de nouvelles alliances et la prise en compte d'enjeux de société que nous ne prenons pas en compte assez aujourd'hui".
Cela sera-t-il suffisant ? Et fait suffisamment tôt ? Car la question qui se pose désormais est celle de savoir quel avenir se dessine pour le parti pour les élections législatives.
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