Quelle solution après le tram sur pneus à Nancy ?

L'année 2017 sera celle des arbitrages pour "l'après tram de Nancy". Ce véhicule particulier, choisi en 1997, inauguré fin 2000, et mis en service véritablement en 2002 aura fait son temps fin 2022. C'est donc dès à présent qu'il faut trancher concernant sa succession.

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La saga du tram sur pneu choisi par Nancy a fait le buzz : la France entière a entendu parler de toutes les difficultés rencontrées par l'unique tram élaboré par Bombardier, mis en place dans deux villes de France : Caen et Nancy.
A l'origine, le choix de ce véhicule innovant s'expliquait par le prix (supposé moins élevé qu'une solution de tram sur fer), par la taille (plus réduite, et permettant ainsi de mieux s'insérer dans les artères de Nancy), et par la modularité (permettant la traversée de Saint-Max et surtout la montée de Brabois, hors mode guidé).

C'était sans tenir compte des pannes, des reprises régulières des voies réservées, et d'une vétusté prématurée. Le "coup de grâce" fut la décision de procéder, ou pas, aux fameuses "grandes révisions", s'élevant à plus de 750.000 euros pour chaque véhicule. 

En Normandie, le choix a été fait d'abandonner l'expérience, et de faire le choix de l'équipement d'un tram sur fer.
A Nancy, les travaux ont été engagés, prolongeant la durée de vie de nos tram Bombardier jusqu'à fin 2022. Pour la suite, il faudra nécessairement changer de système...ne serait-ce qu'en raison du fait que le constructeur canadien a, lui aussi, cessé cette aventure après les expériences de Nancy et Caen.



QUELLES SOLUTIONS APRES LE TRAM SUR PNEUS ?


C'était l'objet d'un point important au conseil communautaire de la Métropole du Grand Nancy vendredi 10 février. L'an dernier, il était évoqué que "la décision devait être prise fin 2016, début 2017", après des études lancées dès 2012, mais l'échéance a finalement été reculée.

Dans les faits, ce conseil n'avait donc pas pour but de trancher quant à la solution future, mais d'avoir les points clés du dossier en tête, de se poser les bonnes questions...et aussi de rappeler un calendrier restant assez serré. Aucun vote, donc, à l'issue des débats de cette semaine... Celui ci est désormais envisagé pour le mois de juillet 2017, pour conserver le temps nécessaire pour toutes les étapes avant une mise en service fin 2022 :
  • dès 2017, un programme d'études à engager, et une "concertation préalable" avec le public
  • en 2018, un dossier d'enquête publique, devant être approuvé par le conseil métropolitain à l'été 2018 
  • en 2019, le déroulement de l'enquête publique, pour parvenir à l'obtention de la déclaration d'utilité publique
Voyez notre reportage lors de ce conseil de la Métropole du Grand Nancy vendredi 10 février...
Reportage lors du conseil de la Métropole du Grand Nancy, évoquant l'avenir de la ligne 1 ©France 3 Lorraine




2 PROBLEMATIQUES, ET 2 x 3 HYPOTHESES


Si le schéma de la ligne 1 actuelle correspond bien au besoin nancéien, celle-ci comporte deux types de difficultés, dont il faut tenir compte. Sur la partie centrale de la ligne (entre la Place Barrois et le carrefour du Vélodrome), il y a besoin d'une capacité importante... Et sur la partie ouest (du Vélodrome au plateau de Brabois), il y a besoin de pouvoir franchir une pente à plus de 12%.
 
Tout d'abord, pour l'essentiel de la ligne 1, la solution future sera donc forcément l'un de ces trois choix...et peut-être un mix de deux sur les trois :
  • le bus à haut niveau de service, comparable à celui de la ligne 2 (mais peut-être avec des véhicules de 24 mètres, d'une taille comparable à celle du tram actuel, ou du METTIS messin)
  • un tram sur rail : avec une capacité plus importante, un meilleur accès aux personnes à mobilité réduite, mais un coût plus élevé et des contraintes d'insersion plus draconniennes.
  • un autre type de tram sur pneus, permettant de franchir des pentes élevées comme celle menant à Brabois...nécessitant des travaux importants tous les 10 ans
Parmi ces 3 hypothèses, la capacité offerte par la solution "tram sur rail" (à raison de 65.000 persoones par jour, contre 45.000 aujourd'hui, avec le tram sur pneu ou un bus à haut niveau de service) est intéressante, pour la partie centrale de la ligne. C'est le seul choix qui ne se trouverait pas saturé dès la mise en service... Mais la nécessité de tenir compte de la problématique de l'ouest.

A l'ouest, le tram sur fer ne semble pas en mesure de franchir les pentes à plus de 8,5%...et surtout de pouvoir y marquer les arrêts.
Sur ce tronçon, les solutions pourraient être :
  • la continuité du tram, mais en empruntant les lacets de l'avenue du Général Leclerc (moyennant des réaménagements conséquents, et un surcoût important, de l'ordre de 100 millions d'euros)
  • un bus à haut niveau de service : soit une ligne spécifique, à partir du Vélodrome, soit une restructuration de la ligne 4
  • ou une autre variante, qui pourrait être par exemple un téléphérique urbain



QUE SAIT -ON DE L'HYPOTHESE DU TELEPHERIQUE ?

Le premier système de ce genre a été mis en service fin 2016 à Brest. s'il a connu quelques dysfonctionnements au cours des toutes premières semaines, il semble répondre à la problématique brestoise, en matière de franchissement d'obstacles.
D'autres agglomérations telles Orléans, Toulouse, Grenoble ou le Grand Paris étudient des hypothèses comparables.

Dans le cas de Nancy, si l'option était retenue, le départ pourrait avoir lieu sur le site de l'actuel parking du jardin botanique de Villers, et relierait alors Brabois en direct. Dans cette hypothèse, la ligne de tram serait prolongée du Vélodrome jusqu'au jardin botanique (et desservirait à cette occasion le haut du campus sciences). Ce téléphérique serait conçu pour assurer au mieux la connexion avec le tram).
Que sait-on de l'hypothèse du téléphérique urbain ?
Le premier système de ce genre a été mis en service fin 2016 à Brest. s'il a connu quelques dysfonctionnements au cours des toutes premières semaines, il semble répondre à la problématique brestoise, en matière de franchissement d'obstacles.
D'autres agglomérations telles Orléans, Toulouse, Grenoble ou le Grand Paris étudient des hypothèses comparables.

Dans le cas de Nancy, si l'option était retenue, le départ pourrait avoir lieu sur le site de l'actuel parking du jardin botanique de Villers, et relierait alors Brabois en direct. Dans cette hypothèse, la ligne de tram serait prolongée du Vélodrome jusqu'au jardin botanique (et desservirait à cette occasion le haut du campus sciences). Ce téléphérique serait conçu pour assurer au mieux la connexion avec le tram).
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