Réfugiés ukrainiens menacés d'expulsion : la préfète de Meurthe-et-Moselle s'engage à leur trouver des solutions

Les Ukrainiens logés par l'État en Meurthe-et-Moselle ne seront pas expulsés de leur logement au 31 octobre. Un comité de suivi des familles a été créé mercredi 23 octobre par la préfète afin de trouver des solutions au cas par cas. Les associations attendent de voir les effets concrets de ces annonces sur le terrain.

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L'affaire des réfugiés ukrainiens menacés d'expulsion de leur logement n'en finit pas de faire réagir. Dernier épisode en date, une réunion en préfecture de Meurthe-et-Moselle mercredi 23 octobre qui a acté la création d'un comité de suivi des ménages ukrainiens.

Une réunion très attendue par les associations Lumières d'Ukraine et Echanges Lorraine Ukraine qui espéraient que des solutions puissent être trouvées, notamment pour les familles qui avaient déjà dû rendre leurs clés la semaine précédente.

Les intentions sont bonnes mais pour l'instant rien n'est réglé

Roman Filinyuk, président de l'association Les Lumières d'Ukraine.

"Il y a eu de bonnes intentions lors de cette réunion, les opérateurs et bailleurs sociaux ont été reçus par la préfète dans un premier temps et les associations ont été ensuite conviées pour un briefing. Mais pour l'instant sur le terrain rien n'est réglé" nous explique Roman Filinyuk, président de l'association Les Lumières d'Ukraine. 

"Les travailleurs sociaux continuent de mettre la pression sur les familles qui ont reçu un courrier d'expulsion de leur logement, ils n'ont peut-être pas encore été prévenus ! Une famille qui a dû quitter son logement et rendre les clés la semaine dernière n'a reçu aucune nouvelle suite à ces réunions en préfecture. Elle est accueillie provisoirement chez des amis".

600 réfugiés logés par l'État en Meurthe-et-Moselle

Dans un communiqué, la préfecture de Meurthe-et-Moselle rappelle que depuis le début de la guerre en Ukraine, 1600 personnes ont été accueillies dans le département, elles ont ainsi bénéficié des fameuses mesures d'intermédiation locative, les IML :

"Fin septembre les 2/3 de ces Ukrainiens ont ainsi accédé à l'autonomie grâce à la mobilisation des travailleurs sociaux qui se sont mobilisés pour accompagner ces familles dans leurs projets".

600 personnes sont encore dépendantes de ce dispositif qui leur permet d'être logées dans le département. La préfecture distingue trois groupes spécifiques :

  • Les personnes qui ont entamé les démarches d’emploi ont vocation à être accompagnées vers un logement autonome d’ici la fin de l’année.
  • Les situations où un accompagnement est nécessaire pour faire aboutir un parcours d’autonomisation.
  • Les situations où, pour des raisons d’âge, de famille monoparentale, de handicap ou autre,
    l’autonomisation par l’emploi semble compromise.

Ces deux derniers types de situations concernent 70 ménages pour lesquels des solutions vont être examinées. La préfecture précise que : "Cette revue menée par chaque association et bailleur a permis de réaliser un état des lieux précis, avec une première évaluation sociale, en vue d’identifier les facteurs de blocage pour y remédier de manière collective".

Chaque mois, un comité de suivi fera le point sur l'avancée des situations. Un bon point pour le président de l'association Les Lumières d'Ukraine afin de ne laisser personne à la rue.

La mairie et le département s'engagent

Sur les réseaux sociaux, le maire de Nancy, Mathieu Klein (PS) et la présidente du département de Meurthe-et-Moselle, Chaynesse Khirouni (PS), rappellent l'importance fondamentale de garantir un logement aux réfugiés Ukrainiens. Et de rappeler que "si certains d’entre eux sont déjà bien avancés sur ce chemin de l’intégration, d’autres ont besoin de plus de temps et donc d’une visibilité plus forte concernant l’occupation de leur logement actuel".

Il est également précisé que des initiatives sont en cours concernant l’apprentissage de la langue et l’aide à la recherche d’emploi : "la Ville de Nancy, la Métropole du Grand Nancy et le Département de Meurthe-et-Moselle indiquent leur pleine disponibilité à cette perspective".

Les politiques rappellent que c'est tout l'honneur de la France d'avoir accueilli et aidé les déplacés Ukrainiens depuis 2022, et de préciser qu'à "Nancy, en Meurthe-et-Moselle et partout dans notre pays, ce juste engagement humaniste doit être prolongé".

Pour l'heure, la menace pour certains Ukrainiens de perdre leur logement social est reportée, mais la date du 31 décembre est toujours d'actualité. Pour rappel, les Ukrainiens bénéficient d'une protection temporaire de trois ans, ils ne peuvent donc être expulsés du territoire.

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