Salle Poirel : amendes requises après le décès d'une retraitée, tuée par la chute d'une porte

Procès du drame de la salle Poirel vendredi 29 janvier 2016 à Nancy. Survenue en 2007, à la sortie de la salle Poirel, la chute d'une porte avait causé la mort d'une retraitée.

Société
De la vie quotidienne aux grands enjeux, découvrez les sujets qui font la société locale, comme la justice, l’éducation, la santé et la famille.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "Société". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

De 5.000 à 50.000 euros d'amende ont été requis vendredi 29 janvier 2016 à l'encontre de la Ville de Nancy, d'une société de BTP, d'un ébéniste et d'un architecte. Tous étaient poursuivis pour homicide involontaire après le décès fin 2007 d'une femme écrasée par la chute d'une lourde porte dans la salle Poirel, l'un des lieux culturels de la cité ducale.

Le tribunal de grande instance de Nancy a mis sa décision en délibéré au 4 mars.

Le reportage de Claire Pain et Delphine Lahondé :

Vendredi 29 janvier 2016, c'était le procès du drame survenu en 2007 à Nancy. ©France 3 Lorraine

Les faits :
Raymonde Furlan, la victime, une retraitée de 66 ans, avait été tuée le 9 décembre 2007 à la sortie d'une exposition à la salle Poirel, un bâtiment du XIXe siècle en plein centre de Nancy, qui avait fait l'objet d'une rénovation en 1999.
La porte en bois et métal, de 350 kg et 3,20 m de haut, s'était décrochée et lui était tombée dessus.

L'enquête a montré que le drame était dû au fait que le pivot (gond) supérieur de la porte avait été monté à l'envers et n'était pas adapté à ses dimensions.

Le mois précédent l'accident, des visiteurs avaient d'ailleurs signalé le problème. Intervenus en urgence, deux techniciens avaient signalé à la municipalité que la porte était desaxée, et préconisé l'intervention rapide d'un spécialiste. Mais cela n'avait pas été fait.
"L'urgence a été banalisée", a déploré à l'audience l'avocat de la victime, Me Loïc Demaret, reconnaissant cependant que "le processus de dégradation du pivot était enclenché depuis plusieurs années".

"Il n'y a pas un seul fait causal ou un seul élément unique de responsabilité mais à la fois un défaut de conception et un défaut d'entretien et de maintenance. Le niveau de responsabilité juridique est le même mais pour le montant de l'amende, on ne peut pas mettre sur le même plan un gros groupe du BTP et une petite SARL". Béatrice Bluntzer, la représentante du parquet.


La magistrate a requis 50.000 euros d'amende à l'encontre de la Ville de Nancy et de l'entreprise de construction qui avait rénové les lieux neuf ans avant le drame, et 30.000 euros au total à l'encontre de l'ébéniste, intervenu sur la porte en 1999.
Le parquet a également requis 5.000 euros d'amende contre l'architecte en charge du chantier de rénovation.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information