Urbanloop, ce mode de transport imaginé et inventé à Nancy en 2015, en passe de devenir incontournable dans la décarbonation des transports. Son démonstrateur installé pendant les Jeux olympiques à Saint-Quentin-en-Yvelines a servi de vitrine et a permis des contacts avec des collectivités au niveau national et international.
À ce jour, plus de 10 000 passagers ont eu l’opportunité de tester Urbanloop, dont 6 500 durant les Jeux olympiques de Paris 2024 l'été dernier. Jean-Philippe Mangeot, président de SAS Urbanloop s’enthousiasme : "C’est fabuleux, nous ne pensions jamais avoir autant d’utilisateurs". Pendant cette période, grâce à un QR code, les usagers ont pu évaluer les différentes prestations, le confort, la vitesse, et faire des remarques sur le design. "Nous avons des retours au-delà de nos espérances, avec une moyenne de 3,7 sur 4."
Le démonstrateur d’Urbanloop, une boucle de deux kilomètres, est installé entre la fan Zone de Saint-Quentin-en-Yvelines et le stade dans lequel se sont déroulées les épreuves de BMX pour les jeux olympiques de Paris. Une belle vitrine pour l’équipe. "La journée la plus folle a été celle où il y a eu le triplé olympique au BMX, avec une médaille d’or, une médaille d’argent et une médaille de bronze. Les médaillés se sont rendus sur la fan zone, et nous avons enregistré ce jour-là une affluence record avec 1 045 personnes à transporter. Que du bonheur !" raconte Jean-Philippe Mangeot.
"Nous avons testé la vraie vie, avec de grandes familles se présentant avec plusieurs adultes et une dizaine d’enfants, ainsi que des personnes venant faire un tour de manège."
Keolis gère l'exploitation d’Urbanloop sur le site de Saint-Quentin-en-Yvelines. La collectivité a fait le choix de maintenir le démonstrateur qui fonctionne toujours.
Le sésame de l'homologation
L’homologation tant attendue est tombée pile quelques jours avant la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques de Paris 2024. "Avec l’homologation, nous avons changé de monde. Quand nous discutons avec les collectivités, l’homologation change tout. Depuis les JO, nous avons signé cinq études, avec des collectivités, mais aussi avec un site industriel national."
Cette homologation ouvre de nouvelles perspectives et renforce la crédibilité du projet auprès des partenaires potentiels.
Élargissement de la gamme
L’équipe est également en contact avec un parc d’attractions et une zone d’activité. Elle envisage d’élargir sa gamme après un contact avec un grand aéroport. Jean-Philippe Mangeot précise : "Il y a un marché qui s’ouvre, avec, par exemple, la possibilité de desservir un point d’intérêt depuis un parking.
Des cabines un peu plus grandes pourraient avoir du sens, notamment dans certaines zones industrielles ou dans des aéroports dans lesquels l’intermodalité nécessite des capsules plus grandes. Nous y réfléchissons et envisageons d’élargir notre gamme."
Contacts à l’international
Plusieurs pays se montrent intéressés, parmi lesquels les Émirats arabes unis. "Nous sommes en discussion, ils sont très intéressés par le concept." Les Jeux olympiques ont permis à l’équipe de nouer une soixantaine de contacts sérieux au niveau national et international. Il faut maintenant que ces contacts débouchent sur des études et des contrats.
Urbanloop recrute à nouveau une dizaine de personnes dans les prochaines semaines, des ingénieurs, mais aussi des monteurs sur Nancy.
Nancy restera la première ville à accueillir une boucle Urbanloop en 2027.