Plusieurs élus de gauche ont lancé, lundi, une campagne pour la gratuité des transports scolaires dans la région. Parmi les dix départements du Grand-Est, un seul garantit encore ce service. Une pétition est en ligne.
La Meurthe-et-Moselle, un modèle à suivre. C'est le message d'une partie de la gauche à la Région.
Des élus socialistes, du Front de gauche et des écologistes ont lancé, lundi, un appel à la gratuité pour les transports scolaires.
Les 22 000 élèves lorrains, de la maternelle au lycée, ne déboursent pour l'instant pas un euro. Pour assurer ce service depuis vingt ans, le département consacre 10% de son budget transports, soit 3,4 millions d'euros par an.
Mais la situation devrait évoluer à la rentrée prochaine, en vertu de la loi NotrE.
Cette dernière transfère la compétence en matière de transports scolaires aux régions. Le Grand-Est va devoir faire converger les politiques de transports de ses dix départements.
Une harmonisation en faveur du modèle lorrain
"C'est une harmonisation qui doit se faire par le haut", a estimé Pernelle Richardot, coprésidente du groupe socialiste à la région, martelant qu'il s'agissait de faire le "choix politique de donner la priorité à l'équité territoriale et à l'avenir de notre région, l'éducation au sens large".
Un débat sur les standards du service public d'éducation
80 à 100 euros par enfant
André Corzani, chargé des transports au conseil départemental de Meurthe-et-Moselle, avance un budget trop conséquent pour les familles.
Ce dernier a estimé le coût moyen pour le transport scolaire en France entre 80 à 100 euros par enfant.
"Cela va dans le sens de ce que l'on prône, la gratuité de l'enseignement public, se réjouit Claudio Fazio, secrétaire général adjoint de la FCPE du Bas-Rhin. D'autant que l'on a subi une hausse de près du triple des transports l'année dernière pour certains collégiens."
Coût total : 40 millions d'euros
Le "tout gratuit" devrait lui coûter à la Région quelque 40 millions d'euros, sur un budget de 2,8 milliards.
Insistant sur la nécessité d'une véritable équité territoriale, Pernelle Richardot et Mathieu Klein ont notamment annoncé le lancement d'une pétition en ligne et des dépôts de motions dans les différentes collectivités régionales.
D'autres régions ont déjà fait le choix des transports gratuits, dont le Centre-Val-de-Loire et l'Occitanie.