VIDEO. Guerre en Ukraine : prière en hommage aux victimes et témoignages de réfugiés

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Depuis le début de l’invasion russe en Ukraine, il y a un an, des milliers de personnes ont perdu la vie et des millions d'Ukrainiens ont dû fuir leur pays. Une messe dominicale a été célébrée par un prêtre ukrainien à l’église Saint-Sébastien de Nancy, en présence de plusieurs familles de réfugiés, en hommage aux victimes du conflit. ©France Télévisions / Inès Pons-Teixeira et Stiliana Peev

Depuis le début de l’invasion russe en Ukraine, il y a un an, des milliers de personnes ont perdu la vie et des millions d'Ukrainiens ont dû fuir leur pays. Une messe dominicale en hommage aux victimes du conflit a été célébrée par un prêtre ukrainien, à l’église Saint-Sébastien de Nancy. Plusieurs familles de réfugiés étaient présentes.

Ils continuent, coûte que coûte, de prier pour leur peuple. Les familles ukrainiennes présentes sont, pour la plupart, réfugiées en Meurthe-et-Moselle depuis plusieurs mois. Elles se sont réunies, dimanche 19 février 2023, à l’église Saint-Sébastien de Nancy (Meurthe-et-Moselle), pour une messe en hommage à leur peuple et aux personnes disparues. Depuis le début du conflit russo-ukrainien, le 24 février 2022, des dizaines de milliers de personnes sont décédées et plusieurs millions d’habitants ont dû fuir l’Ukraine.

Il s’agit d’une messe traditionnelle ukrainienne mais nous allons aussi prier pour les gens que nous avons perdus

Myroslav Pazderskyy, chanteur et fidèle originaire de Lviv (Ukraine)

Miroslav est originaire de Lviv, une grande ville de l'ouest de l'Ukraine, à la frontière polonaise. Depuis neuf mois, il a trouvé refuge à Nancy, avec sa femme et ses enfants. Dans ses chants liturgiques, ce fidèle appelle à la paix. “Dans quelques jours, cela fera un an que la guerre a commencé. Il s’agit d’une messe traditionnelle ukrainienne mais nous allons aussi prier pour les gens que nous avons perdus”, souligne Myroslav Pazderskyy.

Il est impensable et terrifiant que de telles horreurs, de tels crimes, soient commis au XXIe siècle

Vitaliy Privalov, géologue originaire de Donetsk (Ukraine)

Loin de leur pays, les pensées de ces familles réfugiées vont toutes vers leurs proches, restés en Ukraine, et pour ceux qui sont tombés depuis le début de la guerre. “Il est impensable et terrifiant que de telles horreurs, de tels crimes, soient commis au XXIe siècle. Il est important d’être là et de célébrer cette messe pour honorer les efforts immenses fournis par l'armée et le peuple ukrainiens”, insiste Vitaliy Privalov, un géologue originaire de Donetsk, en Ukraine.

Ces familles sont très loin de chez elles, il est important de rendre hommage à leur identité et de prier en Ukrainien

Didier Rance, diacre de rite latin et byzantin du diocèse de Metz (Moselle)

Un prêtre ukrainien a fait le déplacement depuis Paris pour célébrer cette messe. Le diacre messin présent lors de la cérémonie insiste sur la nécessité de rassembler la communauté ukrainienne, dans sa langue, autour d’un message d’espoir. “Des enfants sont morts, la situation est très difficile pour les ukrainiens. Ces familles sont très loin de chez elles, il est important de rendre hommage à leur identité et de prier en Ukrainien, le temps de cette messe”, confirme Didier Rance, diacre de rite latin et byzantin du diocèse de Metz (Moselle) et professeur à l'Université catholique d'Ukraine, à Lviv.

Nous proposons des activités pour les familles de réfugiés ukrainiens, comme des cours de Français et de dessin pour les enfants

Roman Filinyuk, originaire d'Ostroh (Ukraine)

Une façon de créer du lien entre les familles présentes et de rendre hommage à un pays, un peuple et une culture. L'argent récolté durant la quête, à la fin de la messe, servira à aider les familles ukrainiennes réfugiées à Nancy. Une association, qui se nommera "Les Lumières de l'Ukraine", est également en cours de création et devrait voir le jour d'ici peu. "Nous organisons déjà plusieurs événements et proposons des activités pour les familles de réfugiés ukrainiens, comme des cours de Français et de dessin pour les enfants", explique l'un de ses fondateurs, Roman Filinyuk, originaire d'Ostroh, en Ukraine.

Un an après le début du conflit, le département compterait environ 1.500 réfugiés ukrainiens, selon les associations et la préfecture de Meurthe-et-Moselle. Ils tentent de se reconstruire, à des centaines de kilomètres de chez eux.

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