Conscient que la nouvelle région ACAL reste à construire dans la diversité de ses territoires, le président Philippe Richert, a choisi symboliquement la ville de Saint Nicolas pour présenter ses voeux aux Lorrains dimanche 11 janvier 2016.
L'opération séduction est en marche. Après avoir, samedi, confirmé que l'assemblée régionale siégerait à Metz, Philippe Richert est venu dimanche 10 janvier 2016 présenter ses voeux à Saint-Nicolas-de-Port, haut-lieu symbolique de la "lorranité". Manière de donner des gages à tous ceux qui s'inquiètent, en Lorraine mais peut-être encore plus en Alsace, de l'affaiblissement des identités régionales au sein du nouvel ensemble.
Non, a répété le président, la nouvelle région (qui reste à nommer), n'empêchera pas de se sentir lorrain, alsacien ou champenois. Mais elle a sa pertinence politique et économique, à nous de la faire exister dans les compétences que la loi lui confie. Et de rendre hommage à tous les acteurs locaux qui travaillent pour faire vivre les territoires.
Les premières mesures du nouveau Conseil régional seront dédiées à l'emploi, "priorité absolue". Le président veut créer des "fonds souverains" (garantis par la Région) pour aider les entreprises qui ont des projets de développement.
Il souhaite également généraliser le très haut débit et désenclaver les territoires ruraux, menacés de désertification en raison des difficultés d'accès aux services, comme l'a pointé une étude récente de l'Insee.
Quand au nom de la grande région, les citoyens "seront consultés" après une réflexion destinée à proposer une première liste. Philippe Richert se dit peu favorable à un acronyme (genre ACAL). Mais si le nom retenu est trop long, pour faire plaisir à tout le monde, il aura vite fait, par commodité, de se transformer en sigle... Casse-tête sémantique en vue.