Dans le contexte national de sévices, mutilations ou actes de cruauté envers des chevaux, la gendarmerie appelle les propriétaires à se faire connaître. L'objectif est de permettre une meilleure surveillance et de prévenir des actes de malveillance.
Depuis le mois de février 2020 la gendarmerie a recensé 277 faits de mutilations, sévices ou actes de cruauté envers des équidés. A ce jour (septembre 2020) 45 sont avérés comme ayant une origine humaine. 80 enquêtes sont toujours en cours.
Le département de la Meuse compterait environ un millier d'équidés avec de multiples propriétaires qui ne sont pas toujours connus des forces de l'ordre.
C'est pour cette raison que la gendarmerie de la Meuse appelle les propriétaires d'équidés à se faire connaître.
"Il s'agit pour nous d'attirer la vigilance des propriétaires d'équidés, de prodiguer des conseils de prévention pour qu'ils puissent nous signaler au plus tôt le moindre comportement suspect" explique le colonel Mark Evans, commandant de groupement de la gendarmerie de la Meuse.
Six enquêtes en cours
Dans la Meuse six enquêtes sont actuellement ouvertes pour des faits de mutilations, sévices ou actes de cruauté. Trois ont conclu à des accidents entre animaux tel une panique dans un box, ou encore un coup de corne donné par un bovin avec des blessures importantes sur un cheval.En cas de blessures importantes constatées sur un équidé le colonel Evans rappelle quelques consignes simples : "Il faut garder la tête froide, appeler la gendarmerie, c'est le premier réflexe à avoir, et éviter d'alimenter ou d'entretenir des rumeurs sur les réseaux sociaux".
Le 17 septembre 2020 un homme d'une soixantaine d'années a été interpellé dans le département de la Meuse. Il est suspecté de sévices sexuels sur une jument dans le canton de Ligny-en-Barrois. Placé en garde à vue il a reconnu les faits. L'enquête a pu aboutir rapidement grâce au signalement d'un riverain auprès de la gendarmerie.
Des propriétaires inquiets
Les propriétaires de chevaux meusiens redoublent de vigilance dans leurs parcs. L'un d'eux nous a expliqué qu'il surveille les comportements suspects autour de chez lui.Ainsi il n'a pas hésité à aller au devant d'un véhicule qui circulait autour de sa propriété au milieu de la nuit. "J'ai éclairé le véhicule avec une lampe ce qui n'a pas plu au conducteur. Ce que je crains c'est que ça dégénère d'un côté ou de l'autre ; certains propriétaires sont très tendus en ce moment" nous a confié ce professionel qui prefère rester anonyme.