Elles seront un peu plus rares cette année... mais la qualité est au rendez-vous ! L’heure a sonné pour la récolte 2019 des pommes de terre. Exemple à Saulx-lès-Champlon dans la Meuse.
La sécheresse a fait craindre le pire pour ses pommes de terre. Mais aujourd’hui, Benoit Marchand est plutôt rassuré. «Le calibre est bon, elle a une belle couleur» constate l’agriculteur «Elle correspond à ce que mon client attend et recherche. Peu d’eau, c’est peu de maladies ! On a finalement très peu traité. Certes, le rendement est inférieur à celui de l’année dernière. Il est en baisse mais cela reste satisfaisant. La qualité est au rendez-vous… On va s’en sortir ! Le manque d’eau, c’est maintenant qu’on le ressent lors de l’arrachage. Il y a de grosses mottes, c’est un peu compliqué !».
Aujourd’hui, Benoit a récolté de la César. «C’est une variété qui sert à faire des frites, des chips et de la pomme de terre sautées. En tout, nous allons en récolter six tonnes pour une entreprise de Marly qui fournit les cantines et des groupes de restauration».
Benoit Marchand, agriculteurTout est valorisé dans la région dans un rayon de moins de 100 km
Et aujourd’hui, toute sa production est écoulée en Lorraine. Une fierté pour Benoit ! «Tout est valorisé dans la région dans un rayon de moins de 100 km» Une décision prise il y a sept ans lorsqu’il a repris l’exploitation familiale «Toute la production prenait la direction de l’Espagne, du Portugal et de l’Italie. Le bilan carbone n’était vraiment pas bon… J’ai tout changé !»
L’exploitation qui compte six salariés et emploie une dizaine de saisonniers lors des différentes récoltes ne se contente pas de produire des pommes de terre. On y cultive également des tomates, des salades et des carottes. Une production vendue sur place mais aussi dans un distributeur automatique que Benoit a installé à l’entrée du hameau de Saulx-lès-Champlon il y a quatre ans. « Au début je n’y croyais pas, je ne pensais pas que le distributeur automatique pouvait nous permettre de trouver de nouveaux clients. Finalement, je réalise près de 40 000 € de chiffre d’affaires annuel !». Un pari gagnant car aujourd'hui... toute la production ne suffit plus à satisfaire la demande.