Le tribunal judiciaire de Bar-le-Duc a prononcé la relaxe pour les entreprises, Eiffage et Antea France. Toutes deux étaient poursuivies pour "homicide involontaire par manquement aux règles de sécurité" après la mort en 2016 d'un ouvrier dans le laboratoire souterrain d'enfouissement de déchets nucléaires de Bure (Meuse).
26 janvier 2016 : David Viarre, un technicien âgé de 42 ans trouve la mort dans le laboratoire souterrain d'enfouissement de déchets nucléaires de Bure (Meuse) à la suite d'un éboulement. Il travaillait depuis plusieurs années sur ce site supervisé par l'Agence nationale pour la gestion des déchets nucléaires (Andra). Son employeur, Eiffage, ainsi que le maître d'œuvre du chantier, Antea France, sont poursuivis pour "homicide involontaire par manquement aux règles de sécurité". Lors de l'audience, qui se tient à Bar-le-Duc le 6 février 2024, les avocats de la défense plaident la relaxe.
Le tribunal correctionnel de Bar-le-Duc a rendu son jugement ce jeudi 4 avril : double relaxe. "J'imagine, dans la mesure où les deux (entreprises) ont été relaxées, que le tribunal s'est appuyé sur mes conclusions et a considéré que les expertises se contredisaient", a indiqué à l'AFP Thierry Dalmasso, l'avocat d'Antea "sous les apparences d'une réalité commune, elles sont en réalité très différentes (...) Quand vous les opposez, la cause est incertaine, et on ne peut pas condamner dans ces cas-là".
Le ministère public, qui avait requis en première instance 30.000 euros d'amende à l'encontre des entreprises, a décidé d'interjeter appel. L'affaire sera donc rejugée. La date reste à fixer mais cela se déroulera devant la Cour d'appel de Nancy.