Bure : les députés votent la réversibilité de l'enfouissement des déchets radioactifs

Hier au parlement la proposition de loi des sénateurs de droite Gérard Longuet et Christian Namy a été adoptée. Elle inscrit le principe de réversibilité pour le stockage des déchets radioactifs à Bure dans le cadre du projet CIGEO. Un pas de plus dans l'avancée de ce dossier très controversé

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Une étape de plus a été franchie hier dans le projet Cigéo de stockage des déchets radioactifs à vie longue, les FAVL à Bure.
Après les sénateurs le 17 mai, ce sont les députés qui ont adopté la proposition de loi de Gérard Longuet (LR) et Christian Namy (UDI) qui ajoute la notion de réversibilité à la loi qui défini le cadre du stockage des déchets radioactifs datée de 2006.

C'est la capacité, pour les générations successives, soit de poursuivre la construction puis l’exploitation des tranches successives d’un stockage, soit de réévaluer les choix définis antérieurement et de faire évoluer les solutions de gestion







Une définition ouverte pour les générations futures, jugée trop floue par ses détracteurs.
Ce principe de réversibilité a été salué par André Vallini le secrétaire d'état au développement et à la francophonie devant une assemblée désertée pour cause de congés d'été et en l'absence de la ministre de l'environnement Ségolène Royal. Un projet soutenu par plusieurs députés lorrains au rang desquels le socialiste Jean-yves Le Déaut et l'UDI Bertrand Pancher.

Les réactions des élus à suivre dans le 19/20

Le projet Cigéo, rejeté en bloc par les écologistes qui craignent de voir le territoire se transformer en cimetière radioactif, prévoit d'enfouir à 500 m de profondeur dans une couche d'argile 3 % du volume total des déchets radioactifs produits en France, les 3% les plus dangereux puisque hautement radioactifs et à vie longue. Pour Christophe Bouillon, député rapporteur de cette loi et président de l’Andra,

"ce texte n’est pas un « feu vert » donné au projet Cigéo puisque c’est le gouvernement qui autorisera, par décret, la création du stockage après instruction et avis de l’Autorité de sûreté nucléaire, mais également après consultation de la Commission nationale d’évaluation et des collectivités locales directement concernées, et après enquête publique"






 

Si elle ne constitue par un feu vert, cette adoption valide néanmoins la poursuite du projet.
Au delà de l'aspect environnemental les écologistes dénoncent le coût de cet enfouissement : 25 milliards pour la ministre mais estimé a 30 milliards par l'Andra.

Dans la Meuse la mobilisation continue 

En attendant la lutte anti-Cigéo se poursuit. Le bois de Mandres dans la Meuse où les travaux de déforestation de l'Andra ont commencé est devenu une ZAD, une zone à défendre. Après moins d'un mois d'occupation intensive, les militants ont été délogés le 7 juillet par les forces de l'ordre après une plainte de l'Andra.

Après l'adoption de ce projet de loi la mobilisation se poursuit avec une "manifestation de réoccupation de la forêt" prévu le WE des 16 et 17 juillet.

 











 

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