Sexagénaire retrouvé noyé dans le canal de l'est : la piste criminelle écartée

La piste criminelle dans l'affaire du Meusien retrouvé par un pêcheur noyé mercredi 8 avril dans le canal de l'Est est désormais écartée. L'homme a mis fin a ses jours. Il s'était au préalable lié mains et genoux pour s'empêcher de lutter contre la noyade.

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Ce mercredi, un pêcheur a aperçu un corps flottant au bord du canal de l’Est, contre la porte de l’écluse n°5, dans la commune d’Euville, en Meuse. Il est désormais établi, suite à l'enquête démarrée hier par les gendarmes de la compagnie de Commercy et conclue aujourd'hui, que l'homme a mis fin à ses jours. Dès mercredi, la piste du suicide était privilégiée, en dépit du fait que l'homme ait été retrouvé genoux et mains liés, ce qui apparaissait comme étrange aux équipes chargées de l'enquête.

L'homme était en fait dépressif et avait parlé de la mort récemment à plusieurs reprises. Avant de se laisser glisser dans l'eau, le sexagénaire a pris soin de s'entraver au niveau des genoux et des mains avec une corde, pour s'empêcher de nager.

Alertés vers 17 heures mercredi, le SAMU 54 et les sapeurs-pompiers avaient constaté que le fait venait de se produire et avaient vainement tenté de réanimer l’homme de soixante ans. 

Le procureur de la République de Bar-le-Duc avait été alerté et les gendarmes du service scientifique de la compagnie de Commercy avaient été dépêchés sur place. Un cordon de sécurité avait également été installé.

L’homme résidait, avec son épouse, dans un logement du centre de la commune d’Euville, qui regroupe quatre villages et compte 1850 habitants. Il était handicapé au niveau des jambes suite à un accident de pêche survenu il y a 20 ans, où il avait touché, avec sa canne, une ligne à haute tension. L'électrocution avait provoqué la paralysie de ses deux jambes.

Cet homme avait l’habitude de circuler dans la commune et de se rendre en fauteuil jusqu’à Commercy. 

L’enquête s'orientait vers deux pistes : celle du suicide ou celle d’une volonté de faire du mal au sexagénaire, où un individu aurait pu l'attacher et le pousser dans le canal. 

Son fauteuil électrique - avec lequel il s'est finalement rendu lui-même sur le canal de l'Est pour se laisser glisser dans l’eau, a été retrouvé à une cinquantaine de mètres du corps, sur l’aire fluviale.

 

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