Histoires 14-18 : l'obusite

Pendant la bataille de Verdun, un seuil de brutalisation jamais atteint jusqu’alors a été franchi. L’artillerie a provoqué 80% des blessures, dont certaines étaient incompréhensibles pour les connaissances de l'époque. Ainsi sont apparues les victimes de "l’obusite".

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Source archives : - Pathé Gaumont - BNF Gallica - ECPAD ©France 3
Dans les postes de secours et les hôpitaux, les médecins ont dès 1914 été confrontés à des soldats présentant des symptômes inédits : regard perdu, tremblements incontrôlés, corps courbé…

Un stress très important aux causes multiples : bombardement, ensevelissement, exposition à des produits chimiques, visions d'horreurs du champ de bataille. Mais souvent sans blessure apparente.

Les connaissances médicales de l’époque laissent les médecins perplexes. Ces blessés sont victimes de l'obusite ou Shell Shock, des troubles de stress post-traumatique

Simulateurs supposés

La société de neurologie préconise depuis 1915 que ces blessés soient traités et renvoyés au front le plus vite possible. Ils sont soumis à des séances de "torpillage" : des chocs électriques de plus en plus forts infligés pendant des heures.
Certains refusent. Les médecins y voient la preuve d’une simulation et envoient ces hommes en conseil de guerre.

Victimes réelles

Aucune statistique précise n’existe sur les soldats atteints d’obusite pendant la Première Guerre Mondiale. Mais très vite des études ont été menées. Près de 10% des blessés auraient perdu pied quelques heures ou quelques jours. Assimilés à des lâches, soupçonnés de simuler, les malades les plus graves ont été dégradés, emprisonnés, parfois exécutés. En tout cas oubliés par une nation qui n’avait d’yeux que pour ses héros. Cent ans plus tard, leurs symptômes ont permis d'aider les combattants et rescapés de catastrophes.
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