Procès de pédocriminels : "la peine maximale est prononcée à l'encontre du tour-opérateur de la pédophilie"

Fin du procès de l'horreur qui s'est déroulé à huis clos devant la cour d'assises de Bar-le-Duc (Meuse). Trois adultes étaient accusés d'avoir violé et prostitué leurs propres enfants. Le verdict est tombé ce mercredi 18 octobre 2023.

Trois personnes, dont une femme, étaient jugées depuis lundi 9 octobre par la cour d'assises de la Meuse pour des faits de viols incestueux et d'agression sexuelle sur mineur de 15 ans, proxénétisme aggravé, corruption de mineur, détention et diffusion d'images pédopornographiques.

Après huit jours de procès à huis clos, le verdict est tombé, conforme aux réquisitions : 20 ans de réclusion criminelle pour les deux hommes avec une période de sûreté des 2/3. Ils ont également obligation de soin et de suivi socio-judiciaire.

La femme de son côté écope de 10 ans d’emprisonnement avec une période de sûreté des 2/3 avec retrait de l’autorité parentale jusqu’à la majorité de son enfant.

"Le délibéré est relativement satisfaisant" a déclaré Maître Xavier Nodée, avocat des parties civiles, "il y a quelques acquittements, mais la peine maximale est prononcée, notamment à l'encontre de celui que je qualifie de tour-opérateur de la pédophilie".

Christophe Hechinger, un des avocats de la défense, joint par téléphone, a déclaré "faire appel du jugement.

L'homme à l'origine de toute l'affaire, Jean-Claude T., devait comparaître à leurs côtés, mais il s'est suicidé en prison avant le procès.

Le procès de l'horreur

Lors d'une enquête, les policiers étaient remontés jusqu'à Jean-Claude T., un père de famille vivant à Belleville-sur-Meuse (Meuse), près de Verdun. Il s'était vanté sur internet d'avoir des relations sexuelles avec sa fille de 11 ans. L'homme était déjà connu défavorablement pour avoir été soupçonné de diffuser des images pédopornographiques, mais l'affaire avait été classée en 2018.

Entendus par les enquêteurs en avril 2019, quatre de ses six enfants, âgés de 7 à 17 ans, avaient dénoncé une litanie d'agressions sexuelles et de viols incestueux commis par leur père depuis 2016, mais aussi des relations sexuelles entre eux qu'il leur imposait en les présentant au départ "comme un jeu" ou "en échange de bonbons", puis "contraints" à coups de "grandes claques".

Outre les faits de viols incestueux, d'agressions sexuelles et de corruption de mineurs qui sont établis par les déclarations de ses enfants et les aveux du père de famille avant son suicide, celui-ci avait également pour habitude d'échanger photos et vidéos de ce qu'il faisait subir à ses enfants avec d'autres internautes.

Parmi eux, un homme jugé par la cour d'assises pour viols sur mineurs, pour avoir rencontré plusieurs fois les enfants T. dans les bois ou chez lui, à Hayange (Moselle), monnayant avec l'accord de leur père des rapports sexuels avec les enfants, entre 10 et 250 euros.

Le Mosellan a également permis la rencontre des "petits de Verdun" et de leur père avec un autre couple et leurs deux enfants, originaire du sud de la France, venus passer des "vacances" dans l'appartement d'Hayange. Ce couple, à la "sexualité déviante", est aussi sur le banc des accusés, poursuivi également pour des viols incestueux sur leurs enfants, une fille et un garçon, nés en 2005 et 2003, d'unions précédentes. (Avec AFP)

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