Dix-sept organisations représentatives de la profession et des étudiants en soins infirmiers appellent à une mobilisation nationale et générale mardi 8 novembre 2016. Les infirmières et infirmiers lorrains sont dans la rue.
Selon la profession infirmière, après une vague de suicides directement liée aux conditions de travail, mais aussi le silence assourdissant du Ministère de la Santé face aux agressions dont ont été victimes des infirmières libérales, 17 organisations représentatives appellent à une mobilisation générale le 8 novembre 2016.
Une profession en souffrance
Les raisons de la grogne sont nombreuses : pénibilité non reconnue, discrimination salariale, manque de personnel, manque de concertation et non-prise en compte de l'ensemble des compétences des infirmiers libéraux, etc. S'ajoute à cela, d'après la profession, un manque de considération criant de la part du Gouvernement.Les infirmières et infirmiers seraient peu entendus, voire ignorés, dans la gestion et l'évolution du système de santé, alors qu'ils demeurent les professionnels de santé les plus nombreux de France. Ils font pourtant face chaque jour à la réalité du terrain et à la dégradation des conditions d'exercice mettant en jeu la santé et la sécurité des soignants et des patients.
Milieu hospitalier
A l’hôpital, toujours selon la profession infirmière, le manque de personnel, de moyens, de temps et l’encadrement déficient des étudiants, nuisent à la qualité des soins et à la prise en charge des patients.En libéral, la concurrence des structures de soins, parfois déloyale et non coordonnée avec les libéraux, une nomenclature obsolète et un refus de prendre en compte toutes les compétences infirmières et la notion de temps imposée dans les soins, menace la profession. Véritable enjeu de santé publique, la sécurité et la qualité des soins n’est plus assurée en France.
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