Plus de 120 personnes habillées en tenues militaires d'époque, Français, Britanniques (et Ecossais) et Allemands seront présents. Une cérémonie aura lieu le samedi matin à 10h avec des élus et plusieurs associations. La journée du dimanche, en plein air, accueillera le public de 9h à 17h dans la forêt environnante avec la reconstitution de scènes de vie des militaires de l'époque mais aussi de scènes de combat.
Une défaite humiliante
"On parle beaucoup plus du débarquement du 6 juin 1944, de la fin de la guerre parce que, bien sûr, c'est plus glorieux", regrette Charles Ledig, président de l'Association de Sauvegarde des Casemates du Huberbusch. Le passionné d'histoire souligne l'importance de s'intéresser à cette défaite dont on parle moins et qui fait souvent l'objet de beaucoup d'idées reçues. "On dit souvent que la ligne Maginot a été contournée, qu'on s'est fait avoir bêtement, comme en 1914 et 1870 ". En réalité, la ligne Maginot a été construite dans le but de forcer l'ennemi à passer par la Belgique, pour éviter de mener les combats sur le sol français.
Le 10 mai 1940, les armées allemandes d'Hitler envahissent le nord de la Belgique conformément aux plans de l'état-major français. Le plan Deal est lancé: l'envoi des meilleures troupes mobiles de cavalerie française à l'encontre de l'armée allemande. Mais l'armée ennemie se déporte au sud et passe par les Ardennes réputées infranchissables pendant que les troupes françaises sont enfoncées au nord de la Belgique. "Rappelons qu'il n'était pas question, jusqu'en 1936, de construire des fortifications dans les Ardennes, face à un pays allié", souligne Charles Ledig. La Belgique, alliée de la France, se déclare neutre en 1936. La France construit alors quelques ouvrages très légers jusqu'au début de la guerre.
"En deux mois à peine de combat, il y a 100.000 morts côté français, c'est énorme". Et le nombre de morts quotidiens toutes armées confondues atteint jusqu'à 14.000 par jour, pire que certaines des batailles les plus meurtrières de la Grande Guerre.

Les Français, malgré l'entrée des Allemands en France par les Ardennes, défendent les ouvrages de la ligne Maginot qui se retrouvent attaqués par l'arrière. Les derniers forts se rendent le 4 juillet 1940, sur ordre du gouvernement, deux semaines après l'armistice signé le 22 juin qui entrera en vigueur le 25.