Découverte d’amiante sur le site du train à chaud à Florange

Un ouvrier intérimaire a découvert des joints en amiante dans l'usine sidérurgique d'ArcelorMittal à Florange. Il effectuait  une opération de maintenance sur les brûleurs du four n° 1, un four vieux de 30 ans.

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C’est lors d’une intervention annuelle de maintenance, lundi 20 juillet , que Laurent Longuez, ouvrier intérimaire, fait part de ses soupçons à son chef de chantier. Les joints des brûleurs du four n°1 de l'usine sidérurgique de Florange sont selon lui en amiante. Il demande alors des équipements de protection industrielle, notamment des masques. Il ne affirme ne pas les avoir obtenus. « J’ai appelé le chef de chantier qui m’a dit que c’était de la fibre minérale, et on a continué à travailler », raconte Laurent Longuez. Pendant les deux jours suivant, les quatre ouvriers ramènent chez eux leurs bleus de travail, risquant ainsi d’exposer à leur tour leurs familles.

Le chantier confiné deux jours plus tard

Mercredi 22 juillet 2015 à midi, Arcelor Mittal décide d’évacuer et de confiner le chantier pour entreprendre des travaux de décontamination. Contactée, la direction reconnaît la présence d’amiante mais se dit surprise par cette découverte, d'autant plus que le four n°2, identique au premier, avait subi la même opération de maintenant un an auparavant sans qu'aucune trace d'amiante ne soit détectée. Elle déclare avoir fait le nécessaire pour protéger les ouvriers et insiste sur le caractère drastique des règles de sécurité. Les mesures atmosphériques réalisées mercredi n'ont pas révélées de présence de fibre d'amiante dans l'environnement direct du four.

Le dirigeant de l'entreprise sous-traitante SOMMET qui emploie les trois intérimaires affirme qu'il a eu connaissance du problème mardi soir. Il a immédiatement fait appel à une entreprise spécialisée pour confiner le chantier.

Trois ouvriers portent plainte

Lionel Buriello, secrétaire CGT d’Arcelor Mittal demande la réalisation de nouveaux diagnostics sur l’ensemble du site. « Cette découverte a eu lieu au train chaud mais il faudrait peut-être engager une campagne de désamiantage sur l’ensemble du site », indique le syndicaliste. L'amiante, une fibre hautement cancérogène, est interdite depuis 1997, et il ne doit en subsister aucune trace.

Trois des quatre ouvriers qui réalisaient l’opération de maintenance du four ont décidé d’engager des poursuites judiciaires. Un CHSCT extraordinaire est programmé courant août.

Reportage d'Eric Molodtzoff et Pol-Rémy Barjavel.

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