Robes volumineuses, corsets, éventails et tissus à motifs, voici un aperçu du style vestimentaire à l’époque des Lumières. Passionnée par la mode du XVIIIe siècle, Laura Monpeurt confectionne elle-même ses robes d’époque. Voyage dans le temps avec cette Mosellane aux costumes somptueux, qui se rend ce samedi 17 juin au grand bal de Versailles.
La Messine Laura Monpeurt est passionnée par le faste et le raffinement du XVIIIe siècle. Depuis 2011, elle adopte ce style fantasque lors d’évènements divers et variés. Elle confectionne elle-même les robes d’époque qu’elle arbore ensuite. Des heures de travail, mais aussi beaucoup de plaisir.
C’est ainsi vêtue que cette costumière amatrice compte se rendre au Grand Bal Masqué du Château de Versailles qui se tient ce samedi 17 juin. Comme tous les ans, l’évènement électro invite les convives costumés et masqués pour une soirée placée sous le signe de l’élégance. Dépaysement garanti. L’occasion d’en découvrir davantage sur cette passion du costume.
Une confection minutieuse
Comme toute bonne costumière qui se respecte, n’allez pas lui dire qu’elle se déguise car "elle préfère l’appellation costume. L’idée est d’être au plus proche de la réalité historique, tandis que le déguisement laisse davantage place à la fantaisie ou fait référence à un côté moins luxueux."
Et puis, un costume historique, cela prend beaucoup de temps à réaliser. "Il faut choisir les tissus, associer les couleurs, dessiner, découper les pièces et passer l’assemblage" raconte Laura Monpeurt avec passion. "Ce qui prend le plus de temps, c’est le fait d’orner et de décorer, notamment avec des broderies, des perles ou des fleurs séchées," ajoute-t-elle. Mais c’est également la partie dans laquelle elle prend le plus de plaisir, car elle peut laisser aller son imagination. Vient ensuite le moment d’enfiler la robe. "J’ai prévu deux heures pour me coiffer et m’habiller," déclare-t-elle.
Ce processus n’est pas des plus coûteux, car Laura "a des bons plans. Elle se rend dans des magasins de coupons sur Paris et se procure des fins de série. "Cela revient à moins de 100 euros pour la fabrication d’une robe," souligne-t-elle. Et cela ne lui demande pas tant de temps. "Je travaille assez vite, je peux réaliser une robe en une semaine, je fais ça pendant mon temps libre, durant le week-end," indique la jeune femme.
Une passion dévorante
Heureuse créatrice d’une centaine de robes d’époque, elle vend également ses créations. Elle n’a cependant pas choisi de faire de sa passion un gagne-pain car "[elle] a besoin d’un métier terre à terre."
Quand on lui demande s’il est difficile de se lancer dans la confection de costumes d’époque, elle répond avec enthousiasme que "c’est à la portée de tous car [elle] a appris de manière. Aujourd’hui, tout est facilité avec les tutos vidéo et les livres de patronage." "Je pense qu’il faut beaucoup de patience, de minutie et surtout de passion pour y passer autant d’heures" ajoute-t-elle joyeusement.