Le Groupe sidérurgique a informé le Comité central d’entreprise extraordinaire, ce lundi 17 décembre, de sa décision de "ne pas vouloir relancer la production d’acier liquide sur le site de Florange". C'est donc la fin définitive des hauts-fourneaux d'Hayange mis sous cocon en 2012.
Estimant dès avril 2017 avoir "largement respecté ses engagements pris envers l'État en novembre 2012" le groupe sidérurgique ArcelorMittal a annoncé par communiqué deux informations essentielles pour l'avenir sidérurgique de la vallée de la Fensch, à l'issue du Comité central d’entreprise (CCE) extraordinaire de ce lundi 17 décembre 2018.
Ces deux décisions sont :
- L'arrêt de la production d’acier liquide sur le site de Florange et donc l'arrêt définitif des deux-hauts-fourneaux implanté en amont à Hayange et mis sous cocon en avril 2013
- Un nouvel investissement de 22 millions d’euros sur le site de Florange pour agrandir la deuxième ligne de galvanisation, dédiée à l’automobile, qui démarrera fin 2019
La fin des hauts-fourneaux d'Hayange
Le groupe indique qu'après étudeCe qui n'est pas le point de vue des syndicalistes de la CGT. Qui précisent que le démantèlement annoncé coûterait plus de 200 millions d'euros."la relance d’une production d’acier liquide à Florange ne répondrait à aucune logique économique rationnelle et pérenne."
Il précise que le processus d’information-consultation "a été initié dans ce sens lors de la réunion du Comité central d’entreprise (CCE) extraordinaire ce lundi 17 décembre, projetant un arrêt de la mise sous cocon et la déconstruction des installations afin de rendre disponibles au plus vite les terrains à l’implantation de nouvelles activités".
C'est ce qu'avait laissé entendre (un peu vite au regard des règles d'informations des instances), il y a quelques semaines, Philippe Darmayan, le président d'ArcelorMittal France, qui avait confirmé que la production d'acier, pour des raisons structurelles, reste réservée aux sites côtiers de Fos (Bouches-du-Rhône) et de Dunkerque (Nord).
Développement de Florange
En forme de contrepartie, ArcelorMittal indique qu'il "confirme son engagement sur le site de Florange par un nouvel investissement de 22 millions d’euros. Cet investissement permettra d’agrandir la deuxième ligne de galvanisation, dédiée à l’automobile, qui démarrera fin 2019, et dont la capacité passe ainsi de 600 000 tonnes par an à 800 000 tonnes par an avant même sa mise en route.L’investissement total pour cette ligne se monte ainsi à 89 millions d’euros."
Engagement remplis
Pour le sidérurgiste mondial, les engagements pris avec l'Etat lors de la décision d'arrêter la production d'acier liquide ont été très largement remplis.Il s’était engagé à investir 180 millions d’euros sur une période de 5 ans et précise que "ce sont plus de 300 millions d’euros qui ont été investis."
Aucun licenciement sec pour les 629 salariés directement concernés qui ont été soit reclassés en interne soit ont quitté l'entreprise avec un accompagnement ou sont partis à la retraite. Mais ce chiffre ne prend pas en compte les sous-traitants et leurs salariés qui eux ont été clairement impactés.
Ce soir, Eric Niedziela, vice-Président d’ArcelorMittal, déclare : "Florange est aujourd’hui solidement positionné sur les activités à haute valeur ajoutée de transformation de l’acier. Cette usine, où ArcelorMittal a investi plus de 300 millions d’euros depuis 6 ans, est devenu un centre d’excellence des aciers de haute technologie, en particulier pour l’automobile mais aussi l’emballage et l’industrie. Avec nos 2 300 salariés, nous sommes fiers de cette transformation industrielle réussie."