La Cour d'appel de Metz a annoncé ce vendredi 21 décembre qu'elle confirmait intégralement la condamnation, il y a un an en première instance, du maire d'extrême-droite Fabien Engelmann dans l'affaire qui l'oppose au Secours Populaire d'Hayange.
A l'issue de plusieurs mois de procédure, la justice condamnait, il y a tout juste un an, le maire (Rassemblement National, ex-FN) Fabien Engelmann à rétablir l'électricité et le chauffage dans les locaux du Secours Populaire de la commune.
Le maire d'Hayange ayant fait appel, la Cour d'appel de Metz (Moselle) devant laquelle l'audience s'est déroulée le 8 novembre dernier, a confirmé ce vendredi 21 décembre 2018 le jugement de première instance. La décision s'accompagne d'une condamnation à 3.000 euros du maire d'Hayange.
L'élu a déjà fait entendre qu'il se pourvoirait en Cassation en cas de nouvelle condamnation.
Une présidente sereine
Du côté de l'association caritative, la présidente se dit sereine, seulement préoccupée par la grande fête de Noël qui rassemblait ce mercredi après-midi deux cents bénéficiaires dont plus de cent-vingt d'enfants dans une ambiance chaleureuse.Pour Anne Duflot Allievi, "C'est la preuve que notre cause est juste.
J'estime que M. Engelmann qui continue de nous accuser d'avoir transformer l'association en local politique et pro-migrants est un jusqu'au-boutiste."Nous n'avons jamais rien fait de mal sinon pratiquer la solidarité au quotidien.
Ce jeudi, la présidente du comité d'Hayange et des deux antennes de Nilvange et Knutange attendait sereinement la décision judiciaire. Mais était "surtout préoccupée du bon déroulement de notre distribution de bons alimentaires aux plus-démunis."
Le comité local du Secours Populaire porte assistance à plus de mille bénéficiaires dans la Vallée de la Fensch.
Ce mercredi, le maire d'Hayange que nous n'avions pu joindre tenait sa traditionnelle permanence sans rendez-vous à Saint-Nicolas en-Forêt.
Plusieurs mois de vexations
Vendredi 30 septembre 2016, Anne Duflot Allievi avait refusé de rendre les clefs du local occupé par le Secours Populaire à l'huissier envoyé par la maire d'Hayange. Celui-ci souhaitait l'évacuation des locaux en raison "de l'activisme politique et de la propagande pro-migrants" dont il accusait l'association.Le maire souhaitait confier ce local et son activité à Fraternité française, une association caritative présidée par l'eurodéputée d'extrême Droite Mireille d'Ornano.
La présidente du comité locale avait alors reçu le soutien du président national du Secours Populaire, Julien Lauprêtre, et du comité régional.
Devant ce refus Fabien Engelmann avait fini par faire couper, par les services techniques de la ville, le chauffage et l'électricité du local où sont entreposés des denrées alimentaires et des vêtements.
Une décision condamnée par la Justice et qui a donc fait l'objet de cette procédure en appel.