Le groupe supprime 239 emplois (un quart des effectifs en France) et ferme deux usines, dont celle de Maizières (78 salariés), son fleuron historique. Eiffage Métal fait état d'une baisse d'activité en raison notamment de la réduction des commandes publiques.
La Pyramide du Louvre, le viaduc de Millau, la Fondation Louis Vuitton, le nouveau stade de Lille pour l'Euro 2016... Ils ont été associés à ces prouesses d'architecture métallique. Mais aujourd'hui les 78 salariés d'Eiffage à Maizières ont l'impression d'être mis à la ferraille. L'usine séculaire, "l'usine Eiffel" doit fermer à la fin de l'année. Et pas de reclassement à l'horizon : le groupe ne propose que 12 postes, pour les 239 emplois supprimés sur quatre sites en France."Ils cassent la vitrine du groupe"
Eiffage, comme tout le secteur du BTP, souffre de la crise. Etat, Régions, collectivités réduisent leurs commandes. Mais le groupe, largement ouvert à l'international, affiche quand même un bénéfice confortable - 275 M€ en 2014 - avec ses réalisations haut de gamme. Le savoir-faire français en construction métallique remonte à Gustave Eiffel. Les salariés, plutôt jeunes et qualifiés, ne comprennent pas qu'on se prive de leurs compétences. Et singulièrement de l'usine de Maizières, la "vitrine" du groupe.
Comme une histoire mille fois entendue, il est question de délocaliser une partie de la production à l'Est, vers les pays où la vie est moins chère. Les salariés, eux, rentrent dans le scénario tout aussi connu du plan social. Les négociations doivent être bouclées en novembre. Mercredi, ils étaient devant le siège du groupe, à Asnières, pour manifester leur colère.