À Metz, des médecins ukrainiens formés à la médecine de guerre

Des médecins ukrainiens sont actuellement formés à la médecine de secours et à la chirurgie de guerre. Sur place, les hôpitaux ont durement été touchés par les bombardements. Les premiers chirurgiens ont appris la médecine de catastrophe à Metz (Moselle) avec le professeur Raphaël Pitti.

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Raphaël Pitti est anesthésiste-réanimateur et responsable de l'Union des Organisations de Secours et de Soins Médicaux. Une dizaine de médecins ukrainiens ont été autorisés par leur gouvernement à venir passer une semaine en France, pour se former à la médecine de guerre.

Dans un pays en guerre, les blessés ne peuvent pas être pris en charge dans leur pays d’origine. Il faut donc pouvoir le faire souvent pour des pathologies chirurgicales lourdes.

Professeur Jean-Noël Fabiani, chirurgien, la Chaine de l'Espoir.

Le professeur Raphaël Pitti est actuellement à Metz (Moselle). Il nous explique, "avec mon équipe, on a formé une dizaine de médecins anesthésistes-réanimateurs ukrainiens à la médecine de catastrophe". Car dans un pays en guerre, la continuité des soins est un vrai défi. Ainsi, en partenariat avec La Chaîne de l'espoir et l'Institut européen de formation en santé, des médecins venus d'Ukraine ont suivi une formation intense et dense. "Quelques-uns étaient dans le Donbass en 2014. Aujourd’hui tous ces médecins sont retournés en Ukraine, dans leur pays, à Kharkiv, et en août dernier ils ont ouvert leur propre centre de formation. Désormais, les cours ont lieu sur place. Il faut bien préciser qu’une grande partie des blessés qui arrivent décèdent dans la première heure. C’est cette première heure qui est capitale pour les soignants. Ainsi, par des gestes simples, on peut maintenir en vie des blessés".

En Syrie, pendant onze ans, Raphaël Pitti a formé plus de 30.000 médecins, infirmiers et secouristes.

La Chaîne de l’Espoir 

Le dispositif d’urgence est bien connu des chirurgiens de La Chaîne de l’Espoir. "Ce sont des pays, comme l’Ukraine, bien souvent en guerre, qui n’ont pas ou plus les infrastructures médicales. Dans un pays en guerre,  les blessés ne peuvent pas être pris en charge dans leur pays d’origine. Il faut donc pouvoir le faire souvent pour des pathologies chirurgicales lourdes, ORL, cardiaques, gynécologiques. Et ces patients n’ont pas accès à la chirurgie, ou alors dans de très mauvaises conditions", explique le professeur Jean-Noël Fabiani, chirurgien cardiaque. Il a participé à la création de la Chaine de l'Espoir. 

Avec la Fondation de l'Avenir, et l'Union des Organisations de Secours et de Soins Médicaux (UOSSM), l'objectif commun est d’améliorer la prise en charge des patients blessés de guerre et aussi des malades souffrant de maladies chroniques. "C’est pour ça que nous devons intervenir et former des chirurgiens pour ces pays en guerre et trouver la plus rapide et la meilleure solution", ajoute le professeur Jean-Noël Fabiani.

Aujourd’hui tous ces médecins sont retournés en Ukraine, dans leur pays, à Kharkiv, et en août dernier ils ont ouvert leur propre centre de formation. Désormais, les cours ont lieu sur place. Il faut bien préciser qu’une grande partie des blessés qui arrivent décèdent dans la première heure.

Raphaël Pitti, professeur de médecine d'urgence et de catastrophe.

Depuis le 24 août, sur place, les médecins ukrainiens prennent en charge, à leur tour, la formation de leurs confrères, dans un centre situé à Lviv (Ukraine). Avec trois priorités : La mise en place d’un centre de formation à la médecine de catastrophe et à la chirurgie de guerre ; le soutien à l’approvisionnement en dispositifs médicaux des hôpitaux situés sur et près des lignes de front ou qui prennent en charge des blessés de guerre ; et enfin, l’évaluation régulière des besoins médico-chirurgicaux, en termes d’équipement, de formation biomédicale, ainsi qu’en termes d’infrastructures.

Avec leur dispositif d’urgence, La Chaîne de l’Espoir, la Fondation de l’Avenir et l'Union des Organisations de Secours et de Soins Médicaux France, plus de 1.000 professionnels de santé ukrainiens seront formés à la médecine de guerre à Metz et à Lviv.

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