Ils l’avaient annoncé, les agriculteurs lorrains sont de retour sur les routes. Ce mardi 19 novembre, ils font monter la pression avec leur mobilisation contre la perspective d'un accord avec le Mercosur. Retour sur les actions en Meurthe-et-Moselle, Meuse, Moselle et dans les Vosges.
Les agriculteurs français font monter la pression et poursuivent leur mobilisation ce mardi 19 novembre 2024, moins d'un an après un mouvement de colère inédit dans les campagnes, que la perspective d'un accord avec le Mercosur pourrait à nouveau embraser le monde agricole.
En Lorraine, plusieurs rassemblements et des initiatives symboliques ont lieu depuis ce mardi matin.
Meuse
Le geste est fort et hautement symbolique, Les jeunes agriculteurs de Meuse ont procédé au dépôt des panneaux devant la préfecture en fin de matinée, ce mardi. Ils avaient d’abord déposé le cercueil de l’agriculture meusienne devant la préfecture.
Après quoi, ils ont proposé une dégustation d'une cuisse de bœuf au public
Meurthe-et-Moselle
En Meurthe-et-Moselle, les agriculteurs avaient prévu un rassemblement devant la préfecture à Nancy. Le cortège est parti en milieu de journée de Ville-en-Vermois.
Comme en Meuse, les panneaux ont été déposés devant la préfecture.
Vosges
Dès lundi soir, les Jeunes agriculteurs des Vosges et la FDSEA se sont mobilisés dans les rues d’Épinal pour dire non à l’accord du Mercosur. Cercueil, mannequin pendu à un tracteur, une mobilisation qui a pris la forme d'une marche funèbre. Ils étaient une centaine. Les agriculteurs ont pu compter sur le soutien du député (LIOT) Stéphane Viry. Pour lui, "cet accord est anachronique".
Moselle
"La Moselle s’enflamme, les feux de la colère brûlent sur tout le département", ont posté les Jeunes agriculteurs sur leur compte Facebook dès lundi soir. Ce mardi 19 novembre, une soixantaine d’agriculteurs était mobilisée à l’appel de la FDSEA. Point de rendez-vous : la commune d’Apach, dernier village français avant la frontière luxembourgeoise et la frontière allemande.
Selon l'AFP : La classe politique française affiche une rare unanimité dans l'opposition à l'accord commercial avec des pays du Mercosur. Mardi, le gouvernement a annoncé qu'il allait proposer un débat au Parlement suivi d'un vote sur le sujet, afin de "renforcer la position qui est celle du président et celle du Premier ministre", a expliqué la porte-parole de l'exécutif, Maud Bregeon.
Mme Bregeon a assuré que la France continuerait "à tenir un bras de fer aussi longtemps que nécessaire" avec la Commission européenne pour s'opposer au traité avec le Mercosur, qui ouvre notamment la voie à de nouvelles importations de viande bovine à droits de douane réduits.