Le centre pénitentiaire de Metz-Queuleu était encore à l’arrêt ce jeudi 18 janvier 2018. Depuis Lundi, les surveillants dénoncent leurs conditions de travail.
Ce matin, ils étaient une soixantaine devant les portes de la prison de Metz-Queuleu. Les surveillants pénitentiaires déplorent les conditions d’insécurité en milieu carcéral.
Suite à l’agression de 3 surveillants à Vendin-le-Vieil dans le Pas-De-Calais, c’est toute une profession qui s’élève pour dénoncer des conditions de travail. A Metz, depuis ce lundi 15 janvier, les surveillants bloquent la maison d’arrêt pour se faire entendre.
Le but de cette manifestation c’est de pouvoir travailler en toute sécurité et de rentrer chez nous sains et saufs le soir
A l’image de Jérémy Sabbi, secrétaire local de l’UFAP (Union Fédérale Autonome Pénitentiaire) qui explique « Nous ce qu’on voudrait c’est pouvoir travailler en sécurité, mais on ne nous en donne pas les moyens. On n’a pas les moyens matériels ni humains. Le but de cette manifestation c’est de pouvoir travailler en toute sécurité et de rentrer chez nous sains et saufs le soir »
Propos soutenus par Karim Aberkane, surveillant d’étage à la prison de Metz, et délégué syndical de la CGT pénitentiaire : « Le gouvernement ne nous entend pas, ils ont essayés de nous faire des propositions qui ne sont pas adaptées à notre travail. Donc pour l’instant on garde le mouvement et s’il faut le durcir, on le durcira »
Le problème pour eux, un manque d’effectif, de sécurité, mais surtout un manque de formation concernant les détenus radicalisés. Pour Karim, « les surveillants se retrouvent à gérer des choses qu’ils ne devraient pas gérer ».
Rappelons qu’il y a quelques semaines, une surveillante de Metz s’était faite violemment agresser par un détenu, entraînant 6 jours d’ITT (Interruption Totale de Travail).
Depuis lundi, c’est donc un centre pénitentiaire qui tourne au ralenti puisque les manifestants bloquent l’accès. Il n’y a actuellement plus d’extraction judiciaire, de service administratif, de service social, ainsi que de cantine. Seul l’accès au parloir n’est pas encore bloqué.
Les surveillants se réuniront encore demain à partir de 6h devant la prison de Metz-Queuleu, comme partout ailleurs en Lorraine, puisque les surveillants des prisons de Nancy, Toul, Épinal, Sarreguemines et Écrouves se sont aussi joints au mouvement.