Congrès à Metz : Mieux dormir grâce aux thérapies complémentaires

Ce vendredi 27 septembre s'ouvrent à Metz les 2èmes journées du GETCOP (groupe d'évaluation des thérapies complémentaires personnalisées). 2 jours consacrés aux troubles du sommeil et à leurs thérapies.

Ces vendredi 27 et samedi 28 septembre se tiennent au Palais des Congrès de Metz les deuxièmes journées du Groupe d'Évaluation des Thérapies Complémentaires Personnalisées (GETCOP). Ce groupe de recherche, crée à Nancy en 2005 est constitué de spécialistes, issus du milieu médical et paramédical. Leur mission est d'évaluer les résultats des thérapies complémentaires sur les malades. 
Ces deuxièmes journées du GETCOP ont pour thème :  "Troubles du sommeil et thérapies complémentaires personnalisées".

C'est quoi une thérapie complémentaire ?

Autrement appelées médecines alternatives ou médecines douces, les thérapies complémentaires, viennent s'ajouter à la médecine traditionnelle. Elles ne peuvent pas la remplacer. Cela peut être de l'acupuncture, de la cryothérapie, de l'hypnose, de la sophrologie, de l'homéopathie,...

En quoi les thérapies complémentaires peuvent aider à lutter contre les troubles du sommeil ?

Un des objectifs du congrès est de contribuer à la validation, à la prise en compte de manière clinique, de ces pratiques complémentaires. Des spécialistes vont venir démontrer devant des médecins et personnels médicaux et paramédicaux les bienfaits des méthodes qu'ils exercent. 
Les spécialistes s'accordent à dire que le recours aux médicaments qui luttent contre les troubles du sommeil doit rester restreint dans le temps. "Compte tenu de l’addiction qu’ils entraînent et d’effets secondaires non négligeables", 

Il est bien entendu nécessaire de décrocher des somnifères
- Professeur Fernand Vicari, hépatogastroentérologue retraité 

Un rapport de l'Agence du Médicament datant de 2017 montre que les français ont diminué leur consommation de somnifères de 13%. Cependant la France reste au 3ème rang de consommation en Europe après la Suède et la Norvège. Le professeur Vespignani, neurologue, explique que l'efficacité des somnifères dure trois à quatre semaine. Les bénéfices finissent pas s'estomper, conduisant certains patients à remplacer un premier médicament par une autre et ainsi de suite. Ce qui, par voie de conséquence, entraine des déficits d'attention avec risque d'accidents de la route ou du travail, de mémorisation et peut causer des effets indésirables plus spectaculaires encore chez les sujets âgés. 

Mais encore une fois ce sont des médicaments, de bons médicaments à n’utiliser que pendant des temps courts (1 mois maximum)
- Professeur Hervé Vespignani, neurologue
 

Comment décrocher des somnifères ?

Avant de chercher des alternatives aux somnifères, le patient doit d'abord effectuer avec son médecin un diagnostic le plus précis possible. Selon le professeur Hervé Vespigani, Directeur médical national des unités de sommeil CEREVES, il est possible de distinguer les causes somatiques des troubles du sommeil des causes psychogènes ou environnementales. Cela fait l'objet d'analyses menées sur les patients dans les unités de sommeil CEREVES. 
Il existe dix unités CEREVES en France donc cinq en Lorraine: Nancy-Gentilly une pour adultes une pour enfants, Epinal-Ligne bleue, Thionville le Kem, Château-Salins. Bientôt deux nouvelles unités ouvriront à Saint-Avold et à Metz. Et près de 400 autres centres du sommeil. 
Une fois, les causes établies, (apnée du sommeil, états perturbant le passage de la veille au sommeil, ou éveils intempestifs,...), il est possible, dans certains cas, d'envisager des moyens de substitution aux somnifères. C'est une démarche qui s'inscrit dans un parcours de soin avec le médecin généraliste et les unités de sommeil. 

Quelles sont les alternatives aux somnifères ?

Les thérapies complémentaires peuvent alors participer au suivi et à l'accompagnement des patients. Selon le professeur Vicari, de nombreuses méthodes complémentaires peuvent être proposées aux malades : l’hypnose ericksonienne, la méditation de pleine conscience, le yoga nidrâ dit « yoga du sommeil », la sophrologie, l’ostéopathie, les réflexothérapies. Mais aussi la médecine chinoise ou encore des cures thermale ou phyto-aromathérapique. 
Ces pratiques complémentaires seront présentées au cours du congrès de Metz devant un parterre de specialistes. Et pour le grand public, il sera possible d'assister à des démonstrations, comme des séances de sophrologie par exemple.