Coronavirus et confinement : chute des commandes et craintes des éleveurs d’ovins à l’approche de Pâques

Avec le confinement lié au Covid-19, les commandes d’agneaux pour les fêtes de Pâques sont en chute libre. Cette situation inquiète les éleveurs mosellans. Le point sur la situation, ce vendredi 10 avril 2020, avec Jonathan Nondier, président du syndicat d’élevage ovin de la Moselle.

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Habituellement au mois d’avril, la consommation d’agneaux connait une forte augmentation en raison de plusieurs fêtes religieuses qui ont lieu en cette période : Pâque catholique, Pâque juive, Pâque orthodoxe et autres. Mais cette année, avec les mesures de confinement prises par le gouvernement pour tenter de freiner la progression du coronavirus en France, les commandes d’agneaux baissent considérablement. En Moselle, cette crise sanitaire provoquée par le Covid-19 frappe "très durement" la filière ovine.

Jonathan Nondier est éleveur d’ovins et président du syndicat d’élevage ovin de la Moselle. Ce vendredi 10 avril, il nous fait part de l’inquiétude des professionnels de la filière du département mosellan face à la forte baisse de commandes des agneaux cette année.

"L’avenir de la filière est menacée"

"Du fait de l’interdiction des regroupements familiaux, d’une baisse de la fréquentation des magasins, de la fermeture des boucheries et des restaurants, nous avons beaucoup de mal à écouler notre production d’agneaux en ce moment. La situation est plus que tendue et l’avenir de la filière est menacée", déplore Jonathan Nondier.

Sur la période de Pâques, on a généralement un pic de consommation et un pic de production. Cette année, à cause du coronavirus, on a bien le pic de production mais on n’a pas le pic de consommation.
-Jonathan Nondier, président du syndicat d’élevage ovin de la Moselle

"Tous les maillons de la chaîne sont impactés"

La pandémie de Covid-19 et l’impératif de confinement qui en résulte bouleversent toute la chaine de la filière ovine. Du transport à la vente dans les supermarchés, en passant par l’abattage des moutons, tous subissent les conséquences de la crise sanitaire engendrée par le virus. "Ils rencontrent tous des problèmes : problème d’approvisionnement, problème de personnel et autres. Tous les maillons de la chaîne sont impactés par cette crise", regrette le président du syndicat.

Des agneaux qui vont perdre de la valeur

Cette baisse de commandes à laquelle font face les éleveurs d’ovins de la Moselle aura "à moyen et à long terme" des conséquences sur la valeur et la qualité des agneaux, nous fait savoir Nondier. "Ces agneaux qui devaient être vendus, on va devoir les nourrir et du coup ils vont grossir", explique le syndicaliste. Il poursuit: "dans ce cas, il y aura un déséquilibre entre la viande et la graisse de l’animal. On va avoir beaucoup plus de graisse que de viande. Les consommateurs et les transformateurs n’en veulent pas".

Afin de limiter les dégâts économiques que pourrait causer la baisse de commandes de moutons provoquée par le coronavirus, certains éleveurs optent pour la vente de la viande d’agneaux à la ferme.
 
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