L'automne, une saison appréciée pour ses couleurs. C'est aussi un moment redouté par un Français sur dix qui déclare souffrir de la baisse de la lumière avec pour conséquence des troubles affectifs. Cette carence ressentie se nomme la dépression saisonnière.
L’automne est bien installé. Entre des journées de plus en plus courtes, des températures qui frôlent le zéro et un soleil aux abonnés absents, difficile pour certains de garder le moral. "C’est vrai qu’avec l’hiver, le froid, le paysage est sombre, ça ne donne pas envie de sourire" témoigne cette habitante de Metz en Moselle, "après c’est bientôt Noël. Les décos, ça va nous redonner de la joie mais c’est vrai que pour l’instant, c’est un peu la déprime.” “On se trouve en Lorraine, je pense qu’il faut prendre les dispositions nécessaires, un petit peu de vitamine D" ajoute ce passant au micro de France 3 Lorraine.
Quand il n'y a pas de soleil, on a moins de vitamines D, ça joue beaucoup sur la fatigue
Marie, pharmacienne
Dans cette pharmacie du centre-ville, les rayons débordent de vitamines contre la fatigue, la nervosité ou l’irritabilité. “Là on est sur du magnésium avec des vitamines, ça permet de compenser et de lutter contre la fatigue, le stress, l’anxiété grâce au magnésium” explique cette professionnelle “il y a aussi des choses à base de gelée royale qui jouent sur l’immunité et la fatigue”.
Ces gélules anti-déprimes sont très prisées à l’approche de l’hiver. “Je dirais qu’on en vend à peu près 30% en plus parce que c’est à ce moment-là que les personnes sont plus fatiguées, après les vacances, reprise, l’hiver qui arrive, moins d’ensoleillement.” ajoute Marie, "et quand il n'y a pas de soleil, on a moins de vitamines D, Cela joue beaucoup sur la fatigue."
Un Français sur dix touché par la dépression saisonnière
Environ un Français sur dix est touché par la dépression saisonnière qui présente des troubles spécifiques. "Il s'agit en fait d'une baisse d'humeur du début de l'automne jusqu'au début du printemps" explique François Bourgognon, psychiatre et psychothérapeute à Nancy, “ça peut varier en intensité, du simple blues hivernal à la dépression. Il va y avoir certains symptômes un peu atypiques comme une perte d’énergie assez marquée, une hypersomnie, une tendance à dormir beaucoup plus et puis une perte d’appétit. On va aussi aller vers des aliments plus gras et plus sucrés avec au final une prise de poids.”
"Il faut veiller à ne pas se désorganiser en termes de rythme" conseille vivement François Bourgognon, "un sommeil suffisant, se réveiller à heure fixe, avoir une activité et alimentation saine."