Des centaines de personnes à Nancy, Metz, Epinal et Bar-le-Duc ont répondu à l’appel de 201 personnalités, ce dimanche 21 janvier, pour tenter de faire pression sur l’exécutif contre la loi sur l’immigration.
En dépit du froid glacial, comme ailleurs en France, les opposants à la "Loi pour contrôler l’immigration, améliorer l’intégration" ont donné de la voix ce dimanche 21 janvier à Nancy, Metz, Épinal et Bar-le-Duc. Ils ont répondu à l’appel lancé par 201 personnalités, dont Josiane Balasko, Marina Foïs, Jacques Toubon ou encore Cédric Villani, pour faire pression sur l’exécutif.
Ce matin, plusieurs centaines de personnes étaient mobilisées à Metz et à Nancy, 400 à Épinal et un peu moins de 100 personnes se sont retrouvées place Reggio, à Bar-le-Duc pour manifester.
L’une de nos équipes sur place a pu recueillir des paroles de manifestants. Pour Josiane à Metz : "Cette loi n’est pas contre l’arrivée de migrants en France. Elle est pour importuner les migrants déjà présents sur le territoire national. On veut nous faire croire que ce sont les immigrés le problème".
Dans les cortèges, on pouvait lire des slogans comme : "Chers Étrangers, venez en France, SVP. Ne nous laissez pas seuls avec les fachos" ; "Non au racisme d’État ! Non à la loi Darmanin !" ; "D’où que tu viennes, tu es ma sœur, tu es mon frère", "Le Pen en rêvait, Darmanin le fait !"
Le Conseil constitutionnel se prononcera jeudi
Invité à réagir sur la loi immigration, l'ancien défenseur des droits Jacques Toubon assure, ce dimanche sur Franceinfo, qu'avec ce texte, "on a introduit dans cette nouvelle loi ce que j'appelle, et ce que je dénonce, la préférence nationale". C'est pour lui un principe "contraire à nos principes constitutionnels". Il rappelle que "le Conseil constitutionnel a été saisi", "et il va être intéressant de savoir si le Conseil constitutionnel retient cette idée de non-préférence nationale comme un principe fondamental ou s'il admet qu'on peut faire des accommodements au nom de la sauvegarde de l'intérêt public, de l'intérêt général". Pour l'ancien Défenseur des droits, "c'est quelque chose qui aura des conséquences".
Le Conseil constitutionnel doit se prononcer ce 25 janvier sur "les questions de droit et de conformité" du texte.