Les ambulanciers privés craignent une surcharge d’activité pendant les Jeux olympiques de Paris 2024. Ils interpellent Catherine Vautrin, la nouvelle ministre du Travail, de la Santé et des Solidarités.
Les ambulanciers privés craignent le pire pour les JO d’été 2024. Dans un courrier adressé au gouvernement, le Messin Dominique Hunault, président de la Chambre nationale des services d’ambulances (CNSA), alerte Catherine Vautrin, fraîchement nommée à la tête du nouveau “super ministère” du Travail, de la Santé et des Solidarités.
Un système de santé "déjà sous tension"
Les JO de Paris 2024, qui nécessitent un degré de préparation sanitaire inédit, vont se dérouler en plein cœur de l’été, à une période à laquelle le système de santé est habituellement déjà tendu. “L'organisation des Jeux olympiques va entraîner la mobilisation de professionnels de l'hôpital public de toute la France et ainsi entraîner une surcharge d’activité pour les ambulanciers privés, notamment hors des stades. Les équipes ambulancières privées vont inévitablement devoir pallier le manque de personnel, à Paris comme en région”, affirme le président de la CNSA.
Les ambulanciers privés vont se retrouver comme variable d’ajustement
Dominique Hunault, président de la CNSA
Du 26 juillet au 11 août 2024, période à laquelle vont se dérouler les JO, des centaines de soignants et d’ambulanciers du public, venus de tout l'Hexagone, vont être mobilisés dans le cadre de l'organisation des jeux. Les ambulanciers privés, qui servent déjà de variable d’ajustement dans la chaîne des urgences, s'inquiètent. “En province, on va se retrouver le bec dans l’eau, il n’y aura pas de moyens de substitution puisque tous les moyens seront mis sur les zones où se déroulent les Jeux olympiques”, martèle Dominique Hunault.
Les JO arrivent bientôt, il faut faire vite et se mettre en ordre de bataille
Dominique Hunault, président de la CNSA
La France compte au total 55.000 ambulanciers privés. Ces derniers assurent déjà, chaque année, plus de trois millions d’interventions d’urgence à la demande du SAMU. “La situation est déjà compliquée avec la désertification médicale et la fermeture de certains services d’hôpitaux. On attend que le ministre délégué à la Santé soit nommé, car il y a de vraies problématiques de santé en France. Nous avons d'ores et déjà proposé des solutions au gouvernement, pour éviter d’être complètement dépassés le moment venu. Les JO arrivent bientôt, il faut faire vite et se mettre en ordre de bataille”, insiste le président de la CNSA.
Catherine Vautrin, la nouvelle ministre du Travail, de la Santé et des Solidarités, a été nommée le 11 janvier 2024. Le courrier d’alerte de la CNSA, envoyé dans la foulée de sa nomination, n’a pour l’instant pas encore reçu de réponse.