Après un périple de 330 kilomètres à pied et à vélo, Belkhir Belhaddad, député de Moselle a obtenu gain de cause. Il a rencontré la ministre de la Santé qui lui a annoncé la signature et la publication d’un décret d’application d’un amendement sport santé. Le texte prévoit une expérimentation dans trois régions de France dont le Grand Est qui proposera du sport adapté pour les diabétiques de type 2.
Les personnes atteintes d’un diabète de type 2 auront bientôt le droit à un suivi particulier dans le Grand Est. Après un périple de 330 kilomètres en course à pied et à vélo pour porter le projet, Belkhir Belhaddad, député de Moselle, a obtenu ce qu’il voulait. Il a rencontré ce mercredi 6 novembre 2024 la ministre de la Santé, Geneviève Darrieussecq qui lui a annoncé la signature et la publication d’un décret d’application d’un amendement sport santé. Une avancée majeure pour les personnes diabétiques de type 2, selon le député du groupe Ensemble pour la République, qui bénéficieront notamment d’une activité physique adaptée. Nous lui avons posé trois questions.
En quoi consiste cet amendement ?
Cet amendement consiste à accompagner, sous forme de bilan fonctionnel et de différentes consultations, les personnes qui sont atteintes de diabète de type 2 qui est une pathologie relativement lourde et répandue. C’est à peu près 3,5 millions de personnes qui sont concernées en France par cette maladie. Donc, à titre expérimental, on va proposer, dans trois régions qui sont le Grand Est, les Hauts-de-France et la Guadeloupe, d'accompagner les personnes qui ont le diabète type 2 par de l’activité physique adaptée prise en charge par la Sécurité sociale. Il y aura donc un bilan fonctionnel puis une série de séances d’activité physique.
Qu’est-ce que ça va changer pour les personnes atteintes de diabète de type 2 ?
Ça va permettre de diminuer leur taux de glycémie et elles auront moins besoin de prendre des traitements relativement lourds, afin d'être moins dialysées par exemple. Concrètement, dans la vie de tous les jours, ce sera un confort amélioré de manière importante. Ce n’est pas négligeable. Pour l’instant ça existe dans des maisons de santé mais ce n’est pas financé, le reste à charge pour ces personnes est important. Moi, je propose que dans ces dispositifs, la solidarité nationale puisse intervenir et qu’il y ait un reste à charge moins important pour les personnes.
N’est-ce pas un projet trop coûteux ?
Cet investissement-là coûtera beaucoup moins cher, ce sera une économie pour la Sécurité sociale. On a estimé les économies que l’on pourrait réaliser lorsqu’on avait plusieurs millions de personnes dans ces dispositifs, pas seulement les diabétiques de type 2 mais aussi les personnes qui ont des pathologies lourdes, qui sont en infection à longue durée, obèses ou en hypertension artérielle, on pourrait faire une économie de 7 à 10 milliards d’euros chaque année. Au moment où le Parlement discute du projet de loi sur le financement de la Sécurité sociale, je pense que la place du sport santé, dont les bienfaits sont unanimement reconnus, doit être valorisée dans la continuité d'une stratégie nationale sport santé.