Les avocats sont à nouveau mobilisés pour protester contre le projet de loi justice.
A Metz (Moselle), vendredi 18 janvier, au tribunal une cinquantaine d'entre eux a fait une haie d'honneur aux officiels pour l'audience solennelle de rentrée.
Mesure emblématique du projet de loi, la fusion entre les tribunaux d'instance (TI) et de grande instance (TGI), suscite depuis des mois des critiques, grèves et manifestations d'avocats et de magistrats. Ils redoutent une refonte de la carte judiciaire où certains tribunaux, vidés de leurs substance, finiraient par fermer.
Vendredi 18 janvier 2019, ils ont également distribué des tracts devant le tribunal de Metz. Et puis durant la cérémonie les sièges des avocats du barreau de Metz sont restés libres, avec leurs seules robes noires.
Ce n'est pas en supprimant les cours d'appels qu'on va régler les problèmes
Une rentrée dans un climat social tendu au tribunal de Metz.
A Nancy, l'audience de rentrée du Tribunal de Grande Instance, prévue vendredi 18 janvier, à 11 heures, à même été boycottée par une partie des professionnels habitués de la cité judiciaire de Meurthe-et-Moselle.
"15% des postes de juges sont vacants"
Selon un communiqué intersyndical, à Nancy, "des décisions de justice prennent beaucoup trop de temps, comme les divorces ou des surendettements", peut-on lire sur un tract diffusé par les organisations syndicales.
Justice : climat social tendu pour la rentrée du tribunal à Nancy.
— Bâtonnier de l'Ordre des Avocats de Nancy (@BatonnierNancy) 17 janvier 2019
Rendez-vous demain matin à 10.30 salle des pas perdus. https://t.co/rMOb1GnChm
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— Karine LAPREVOTTE (@MissLaprevotte) 15 janvier 2019
"Je le dis et le redis à nouveau, il n'y aura aucune fermeture de juridiction, aucune dévitalisation des juridictions existantes, aucune coquille vide, aucun désert judiciaire", a déclaré à l'AFP Nicole Belloubet, ministre de la justice.
L'Assemblée nationale a validé dans la nuit de jeudi à vendredi 18 janvier, la fusion des tribunaux d'instance (TI) et de grande instance (TGI), contestée par des oppositions de gauche comme de droite inquiètes pour l'avenir de la justice de proximité.